Invité de l’émission « Points de vue », le diplomate perçoit la victoire de Donald Trump comme un « phénomène construit pour durer », non seulement lié à la variable socio-économique.
« Il y a une sorte de lame de fond, viscérale, populaire au sens très large, de gens qui veulent en finir avec le progressisme américain qui dure depuis soixante ans, et avec la mondialisation. L’élection de Trump il ne s’agit pas seulement d’inflation ou de Mme Harris. Je l’ai lu comme une révolte. Les Européens devraient y réfléchir», estime Hubert Védrine auprès du Figaro TV.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a travaillé en étroite collaboration, dans ses précédentes fonctions, avec les Bush – père et fils – et Bill Clinton. Son expérience l’amène à penser que «Trump n’est pas une aberration, mais un phénomène construit pour durer« . Interrogé par Vincent Roux sur les raisons de cette colère et la possible pérennité du « Trumpisme », l’ancien socialiste cite JD Vance comme l’avenir du mouvement et revient sur les enseignements majeurs de cette élection. « Quand on regarde la carte électorale, il ne reste que le Californie Et New York en bleu. Il a gagné des voix parmi les Noirs américains, parmi les femmes. Il est de 45 % chez les Hispano-Américains, les « Chicanos », eux-mêmes chrétiens et peut-être offensés par le wokisme. Je lis aussi cette victoire comme un message : « Maintenant, le progressisme, ça suffit, ça suffit »», affirme Hubert Védrine dans « Points de Vue ».