L’or confirme une nouvelle fois son statut de valeur refuge. Le métal jaune a de nouveau atteint un record mercredi, en raison du renforcement du risque géopolitique au Moyen-Orient mais aussi de la faiblesse du dollar et du yen.
Vers 19 heures GMT (21 heures à Paris), le prix de l’once d’or s’envolait de 0,74% à 2.296,61 dollars, peu après avoir atteint 2.298,91 dollars, un nouveau plus haut historique. Le prix du métal précieux a augmenté de plus de 7% ces derniers jours.
Achats massifs des banques centrales
Le lingot « a bénéficié de la faiblesse du dollar américain et d’une augmentation des tensions géopolitiques », résume Frank Watson de Kinesis Money. Pour Shaun Osborne, stratège en chef du marché des changes à la Banque Scotia, on assiste également à de forts achats de la part des banques centrales, qui augmentent leurs réserves d’or.
La Banque centrale russe est notamment un acheteur majeur, ayant porté la part de l’or dans ses réserves à 24,5% contre 20% en 2020. Cette montée en puissance de l’or associée à la dédollarisation est motivée, entre autres, par les sanctions internationales. après l’invasion de l’Ukraine.
Sur le plan géopolitique, la crainte d’une escalade du conflit au Moyen-Orient conduit également les investisseurs à rechercher des valeurs refuges, comme l’or et les matières premières. Lundi, un raid attribué à Israël a visé le bâtiment jouxtant l’ambassade d’Iran à Damas en Syrie, faisant au moins 13 morts, dont sept soldats iraniens, et faisant craindre une escalade du conflit.
