A situation exceptionnelle, mobilisation exceptionnelle. En Ile-de-France, les Jeux olympiques (JO) pèsent, sans surprise, sur une organisation estivale toujours tendue dans les hôpitaux. A quelques jours des premières épreuves, l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France se dit prête : on compte 1 300 « des lits » plus qui pourraient être ouverts dans les hôpitaux – sur un total de 38 000 – dont 750 dans les hôpitaux dits « première ligne »à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ainsi que dans douze autres centres hospitaliers, pour faire face à l’afflux de visiteurs attendu dans la région.
Les services d’urgence seront renforcés, ainsi que les services aval en médecine et chirurgie, obstétrique et soins intensifs… Pour répondre à ces objectifs, des primes ont été prévues pour les soignants ayant réduit leur temps de vacances dans les services ciblés.
Au-delà de la préparation du système de santé à cet événement sportif, l’ARS fait plus largement partie d’un « légère amélioration » de l’offre de soins en Ile-de-France. « Nous abordons l’été dans un contexte plus favorable que l’année dernière, même si nous restons très vigilants, jusqu’au dernier moment »rapporte Denis Robin, son directeur général. D’abord dans les maternités, où, en 2023, les tensions étaient vives.
Cette année, il y aura quelques dizaines de lits supplémentaires pouvant accueillir des patients, avec un meilleur recrutement des sages-femmes. « Nous avons pu stopper la dégradation »poursuit Denis Robin. Il s’agit également de plusieurs dispositifs supplémentaires qui devraient permettre « fluidifier » flux, comme le renforcement des places d’hébergement pour les mères sans-abri.
Selon l’agence, plusieurs sujets d’inquiétude subsistent : les tensions restent vives en psychiatrie, notamment en pédopsychiatrie, où la situation s’aggrave. Une autre alerte a également été lancée fin juin concernant les lits de réanimation de néonatalogie, proches de l’hôpital. « saturation ».
Dans les rangs des patients, notamment parmi ceux dialysés, une autre crainte se fait entendre : auront-ils accès sans trop de difficultés, pendant les Jeux olympiques, aux services hospitaliers où ils sont soignés ? L’ARS, sur ce point, se veut rassurante : en ce qui concerne les urgences, les transports médicaux pourront circuler partout.
En ce qui concerne l’accès aux soins « programmé »comme la dialyse ou la chimiothérapie, « les établissements ont su anticiper l’organisation avec les patients chroniques, ce n’est pas une crise soudaine », reprend le patron de l’ARS« Certains devront prendre un QR code, nous sommes bien conscients que cela va générer de la gêne, avec une possible augmentation des temps de parcours, mais tous les hôpitaux resteront accessibles », il complète.
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