Un peu de musique dans l’enclos, une tasse à la main, Léonard savoure ce premier après-midi au camping 10 des Vieilles Charrues. Sous la tonnelle blanche qu’il a installée avec sa bande d’amis, venus de Saint-Brieuc, le festivalier sourit. Comme beaucoup d’autres, il pensait vraiment que cette 32e édition serait la dernière. Du moins à Carhaix. Mais la veille, sa mère lui a montré cette vidéo sur Facebook. On y voit les différents élus de la région sortir d’une réunion de médiation avec les organisateurs du festival. La bonne nouvelle est tombée : les Vieilles Charrues resteront dans la capitale du Poher jusqu’en 2025 au moins.
Une pièce jointe au site de Kerampuilh
« Je n’étais pas au courant de cette réunion. J’ai été surpris qu’elle soit si proche du premier jour. Mais c’est un bon pas en avant que tout le monde se parle à nouveau. C’est tellement important pour l’économie de la ville. » Concernant un éventuel déménagement à terme, le joueur de 25 ans trouverait « dommage de partir d’ici » alors que « l’accès et l’organisation sont bien établis ».
Même son de cloche du côté de la tente de Louise, toujours au camping 10. La festivalière était « tellement heureuse » lorsqu’elle a appris qu’elle planterait à nouveau sa tente au cœur de la prairie de Kerampuilh en juillet prochain. Cette habituée se dit « attachée au site ». Et n’a pas manqué de suivre les échos autour du festival, plus tôt dans l’année. Elle avait même signé la pétition s’opposant à un « non » à « l’arrêt des Vieilles Charrues à Carhaix ».
Carhaix a « ce côté sentimental »
Un peu plus loin, on retrouve le campement de la « team Sagadou ». Pour sa première participation aux Vieilles Charrues, Margot n’a d’yeux que pour un concert. Celui des Simple Minds, prévu le dimanche 14 juillet. Elle voulait y assister ici… et nulle part ailleurs. « Ma mère les a vus aux Vieilles Charrues en 1997. Il y a ce côté sentimental qui ne se remplace pas. Le lieu de ce festival, c’est à Carhaix. »
Juste à côté de lui, Alban se montre prudent. Oui, il y a des tensions entre la municipalité de Carhaix et les organisateurs des Charrues, mais il assume que les finances ne sont pas au beau fixe. « On vient toujours ici pour l’ambiance, mais depuis quelques années, on est un peu déçu de la programmation. Les caisses ont dû souffrir avec le Covid. Peut-être que le budget est en partie réduit pour compenser une future augmentation des loyers à Carhaix. » Il « attend la réunion de mi-octobre pour être sûr » de voir le festival perdurer au-delà de 2025. Sa voisine de tente, Katell, est préparée à toute éventualité. « Il faut au moins que le festival reste en Centre-Bretagne. » Et Lucas, cartable noir autour de la poitrine, d’ajouter : « Si Les Charrues ne vont pas très loin, on ne va pas non plus les renier. »
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