ANALYSE – L’envoi de quelque 10 000 soldats nord-coréens pour soutenir le front russe représente une évolution majeure dans le conflit.
Dix mille soldats pour soutenir la guerre de Vladimir Poutine et des contacts renouvelés entre responsables russes et nord-coréens : le conflit en Ukraine a franchi une nouvelle étape vers son internationalisation. Jusqu’alors, l’aide apportée par les alliés de Moscou – l’Iran, la Corée du Nord et indirectement la Chine – et par ceux de Kiev – l’Occident – concernait uniquement les équipements militaires et les moyens de détournement des sanctions. C’est la première fois qu’un État envoie des troupes pour intervenir directement dans la guerre en Ukraine.
Certains y voient un signe de faiblesse de la Russie, obligée de faire appel aux mandataires d’une dictature communiste qui ne peut même pas nourrir ses citoyens. Ils soutiennent que les troupes nord-coréennes n’ont pas fait la guerre depuis la fin de la guerre de Corée (1953) et que Pyongyang hésitera à les envoyer au combat de peur que la chair à canon qu’elles fournissent à une guerre qui a déjà fait…