Les automobilistes franciliens ne seront pas les seuls à devoir revoir leurs habitudes sur le périphérique. Les motocyclistes sont également concernés par la réduction de vitesse de 70 à 50 km/h, instaurée progressivement à partir de ce mardi 1er octobre. Même doublement, puisque cet abaissement de la vitesse autorisée les prive également du droit de pratiquer la circulation inter-voies.
Autorisée à titre expérimental depuis août 2021, la mesure permettait à deux et trois roues motorisées de se glisser entre les rangées de voitures lorsque la circulation est dense. Mais cela n’avait lieu que sur les routes principales séparées par un terre-plein central à deux voies de chaque côté, et « où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h ».
L’expérimentation de la circulation inter-voies avait été prolongée via un nouveau décret jusqu’au 31 décembre 2024. Mais avec la réduction à 50 km/h, la nouvelle vitesse maximale autorisée sur le périphérique rendra obsolète sa pratique, puisqu’elle ne permettra plus remplir toutes les conditions énumérées dans la loi.
« Je ne suis pas sûr que tout le monde, les motards, l’aient bien compris » » a demandé Laurent Nuñez, le préfet de police, la semaine dernière. Pour poursuivre cette pratique sur le boulevard circulaire, il faudrait une dérogation décidée par la délégation à la sécurité routière, une entité du ministère de l’Intérieur. Mais « elle n’a pas encore exprimé le souhait », selon le parisien.
Dans un communiqué relayé début septembre, la Fédération française des motards en colère évoquait un « situation malheureuse. Surtout quand on connaît les bouchons à répétition dans la ceinture parisienne, alors que les deux-roues motorisés permettent d’optimiser la mobilité urbaine : 10% de deux-roues motorisés, c’est 40% de bouchons en moins. selon l’association, qui s’appuyait alors sur une étude universitaire publiée en 2015.
Les motards avaient déjà pu vivre la disparition de l’inter-file cet été lors des Jeux Olympiques, durant lesquels la pratique était suspendue entre le 15 juillet et le 15 septembre, mais uniquement sur les tracés « olympiques », c’est-à-dire réservés aux Parisiens. Jeux de 2024. La circulation transversale était toujours autorisée entre la deuxième et la troisième voies de circulation.
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