DÉCRYPTAGE – L’arrestation du patron d’un réseau social est une première en Europe. Rien n’indique toutefois que la justice française parviendra à ses fins.
La saga judiciaire s’annonce longue et sinueuse. Lundi, le parquet de Paris a apporté de plus amples informations sur la garde à vue du fondateur de la messagerie Telegram, Pavel Durov. Depuis samedi soir et l’interpellation spectaculaire du milliardaire sur le tarmac de l’aéroport du Bourget, les questions volaient bien plus vite que les réponses. La déclaration du procureur permet d’éclaircir certaines zones d’ombre. Pavel Durov est interrogé dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 8 juillet par la section cybercriminalité.
Les chefs d’accusation sont graves. Le procureur cite, pêle-mêle, la complicité de détention d’images pédopornographiques, le blanchiment de crimes ou de délits en bande organisée, la complicité de transport et de détention de stupéfiants, le refus de communiquer aux autorités compétentes, et sur demande, les informations nécessaires à la réalisation et à l’exploitation d’interceptions…