Nouvelles

avec l’acte II du discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron veut relancer la campagne de Renaissance

La présidente du groupe Renew Europe et candidate aux élections au Parlement européen, Valérie Hayer, avec Emmanuel Macron, au siège de l'Union européenne, à Bruxelles, le 17 avril 2024.

L’exercice avait été un tel succès pour lui. En 2017, le discours de la Sorbonne imposait Emmanuel Macron sur la scène associative. Sept ans plus tard, à quelques semaines d’élections européennes à hauts risques politiques, le président de la République aimerait rééditer la performance. C’est donc une nouvelle fois dans le grand amphithéâtre de l’université qu’il a choisi de livrer, jeudi 25 avril, sa vision pour l’Europe.

De retour dans ces lieux, Emmanuel Macron le fait « le choix du conservatisme »regrette un de ses proches, qui a milité pour un site capable d’incarner le combat du locataire de l’Elysée pour l’industrie européenne. « Le président se sent attaqué sur ses bases, l’économie et l’Europe »explique ce proche, alors que les finances publiques françaises ont dérapé et qu’à l’issue du scrutin du 9 juin, Renaissance pourrait arriver loin derrière le Rassemblement national (RN) et être suivi de près, voire dépassé, par les socialistes.

« C’est con d’aller au même endroit qu’en 2017, ça ne peut être que pire », juge un autre habitué de l’Elysée. D’autant que la donne a changé : aujourd’hui, Emmanuel Macron n’a plus de majorité à l’Assemblée nationale, comme c’était le cas en 2017, alors qu’il venait d’être confortablement élu. « La Sorbonne est le lieu des résultats », répond l’Elysée. Avant de rappeler que « l’intuition d’une Europe souveraine »porté par M. Macron en 2017, s’est avéré être « très pertinent », et celui-là « une grande partie des propositions faites » à cette occasion « est entré en vigueur ». En clair, poursuit ce conseiller du chef de l’Etat, « ce que dit le président à la Sorbonne a des chances de devenir réalité ».

Depuis 2019, une période de grande influence

A Bruxelles, le constat est largement partagé : Paris a participé à façonner l’agenda communautaire ces cinq dernières années, rythmées par des crises sans précédent, comme celle du Covid-19 ou la guerre en Ukraine. Même certains opposants au chef de l’Etat l’admettent. « Je reconnais Emmanuel Macron pour avoir marqué des points dans l’agenda qu’il s’était fixé »concède François-Xavier Bellamy, tête de liste du parti Les Républicains (LR) aux élections européennes.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Elections européennes 2024 : Emmanuel Macron attendu pour relancer la campagne de Valérie Hayer

Du plan de relance européen post-Covid-19 à l’achat groupé de vaccins ou de gaz, de l’adoption d’instruments de régulation numérique et de défense commerciale à la réhabilitation du nucléaire ou aux esquisses d’une politique industrielle, les Vingt-Sept ont, depuis 2019, pris de nouvelles initiatives qui font largement écho « l’Europe souveraine » qu’Emmanuel Macron a défendu en 2017.

Il vous reste 70,44% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page