Divertissement

Avec « Emilia Perez », Jacques Audiard est en feu et chante – Libération

Épique

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Avec ce film musical sur la transition de genre d’un trafiquant de drogue dans un Mexique fantasmé, deux fois primé à Cannes, le cinéaste trouve son inspiration dans l’excès et le déchaînement des sentiments.

Une fois la surprise passée – précédée même par la rumeur de Cannes où il recevait le prix collectif de la meilleure interprétation féminine et celui du jury – par Émilia Pérez de Jacques Audiard, on pourrait bien être tenté de se demander ce que l’on a vu. Une comédie musicale ? Au Mexique ? Dans le monde du narcotrafic ? Sur l’épopée d’un changement de genre ? L’histoire sous forme d’opéra pop de la femme du titre, Emilia, quittant sa vie de puissante baronne de la drogue machiste pour disparaître et recommencer, enfin libre d’être elle-même… avant de revenir et de renouer, incognito, avec sa famille, pour réparer les injustices du passé ? Le tout filmé en région parisienne, entièrement chorégraphié en studio, avec une pléiade de stars hollywoodiennes ? C’est beaucoup, c’est beaucoup, Oui vraiment, c’est beaucoup. Mais plutôt que de bouder le plaisir, de pouvoir le prendre sans avoir à y croire, on se laissera emporter dans le tourbillon de ce mixeur, en essayant de faire taire un instant la question : qui fait ça ? Mais elle revient vite.

Alors qui fait ça ? Imaginons que ce soit l’auteur et réalisateur du film, cet homme (cis, hétéro, français, blanc, septuagénaire, multi-primé, fils de – une pluie d’or, d’attributs et d’épithètes) nommé Jacques Audiard. C’est son dixième long métrage. L’auteur Audiar

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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