Pour la première fois, un représentant de la droite nationaliste flamand, Bart de Wever, deviendra Premier ministre de la Belgique. C’est un nouvel accident vasculaire cérébral à droite en Europe. Au Parlement européen, son parti, le N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliant, une alliance néo-flamand) se trouve en effet dans le groupe ECR, celui de la Giorgia Meloni italienne, le Pis Pis ou Marion Marréchal-qui a été réécrit sur X . Comme celui des Pays-Bas, le gouvernement Wever a l’intention de resserrer la politique de migration en « réduisant le nombre d’arrivées et en intensifiant sa politique de retour ».
Près de huit mois après les élections législatives du 9 juin 2024, un compromis a été trouvé vendredi entre cinq partis politiques, pour former une nouvelle coalition, connue sous le nom de « Arizona », comme les couleurs du drapeau de cet État américain. Dans un paysage politique très explosé, le N-VA avait adapté les élections de juin avec à peine 16,71% des voix. La nouvelle coalition aura 81 sièges sur les 150 dans la salle. Ensemble, ces cinq partis avaient obtenu près de 50% des voix.
En plus du N-VA, la Coalition de l’Arizona comprend le mouvement de réforme (droite libérale francophone), le CD&V et le engagé (de la démocratie chrétienne flamande et francophone), ainsi que de Vooruit (« Forward »), les socialistes flamands. D’un autre côté, les socialistes wallon, près de la gauche française, seront en opposition.
Bart de Wever, 54 ans, devrait prêter serment ce lundi et succéder à Alexander de Croo, un libéral flamand, Premier ministre depuis 2020.
Le maire d’Anvers, la deuxième ville du pays, historien, Bart de Wever, nationaliste flamand, même si son parti a atténué sa volonté séparatiste et participe largement au fonctionnement des institutions belges. Le N-VA n’a eu qu’une seule fois des ministres, entre 2014 et 2018, dans le gouvernement de Charles Michel. Parti conservateur, le N-VA est concouru à son droit par les Vlaams Belang (VB) de l’extrême droite.