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Avec « Asteroid City » sur Netflix, Wes Anderson mélange science-fiction et émotion, avec son style très particulier

Pop. 87 Productions LLC Scarlett Johansson incarne une actrice de cinéma bloquée au milieu du désert dans « Asteroid City ».

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Scarlett Johansson incarne une actrice de cinéma bloquée au milieu du désert dans « Asteroid City ».

CINEMA – Netflix adore le style de Wes Anderson, et le réalisateur américain lui rend la pareille. En septembre 2023, il sort en exclusivité son court-métrage La merveilleuse histoire de Henry Sugar avec Benedict Cumberbatch sur la plateforme de streaming. C’est maintenant au tour deLa cité des astéroïdesprojeté en salles en juin 2023, pour débarquer sur le petit écran des abonnés Netflix ce samedi 21 septembre.

Le long métrage inspiré de la science-fiction a notamment été présenté au Festival de Cannes 2023, où le HuffPost avait pu le voir. Après le palais de Grand Budapest Hotel et la France en La dépêche françaiseWes Anderson nous emmène dans la nature sauvage américaine. Asteroid City est une petite ville au milieu du désert « de Californie/Nevada/Arizona » (l’état n’est pas important pour le réalisateur, c’est le paysage qui compte).

Le décor est vite posé tant la ville est minuscule : un restaurant américain, un motel de type bungalow, une pompe à essence et une station d’observation spatiale.

Un casting cinq étoiles se retrouve sur ces terres arides : Scarlett Johansson, Tom Hanks, Adrien Brody et Steve Carell pour n’en citer que quelques-uns. Les histoires de chacun s’entremêleront avec celles des autres, et en plus de sa mosaïque habituelle, Wes Anderson s’essaie à la science-fiction.

Mais comme c’est souvent le cas dans ses films, ce n’est pas tant l’histoire qui compte mais la manière dont il la raconte. Ou plutôt l’histoire dans l’histoire, puisque l’intrigue principale (en couleur) dans la ville d’Asteroid City est en réalité l’illustration d’une pièce de théâtre (en noir et blanc), dont les coulisses sont disséminées tout au long du film en trois actes.

Du grand Wes Anderson

La ville accueille un congrès scientifique, où des adolescents extrêmement intelligents pour leur âge viennent présenter leurs dernières inventions, sous la supervision du général. Wes Anderson dépeint les années 1950 en pleine guerre froide avec une palette de couleurs pastel, sur fond d’essais nucléaires en plein désert.

Le film prend rapidement une tournure science-fiction, avec la visite d’un extraterrestre aussi irréaliste que comique. Tous les visiteurs se retrouvent alors confinés à Asteroid City le temps de résoudre ce mystère.

Fidèle au style reconnaissable entre tous du réalisateur, chaque scène est mesurée au millimètre près et n’importe quelle seconde du film pourrait devenir une photo d’art. C’est beau, c’est symétrique, c’est esthétique : du grand Wes Anderson.

Nous avons été émerveillés, mais nous avons aussi beaucoup ri grâce à l’humour absurde du réalisateur. Mais derrière les couleurs pastel et la légèreté, La cité des astéroïdes révèle une grande sensibilité, à l’image de ses personnages qui s’interrogent sur le but de leur existence.

Le deuil filmé avec douceur et sincérité

On s’attache particulièrement à la famille d’Augie Steenbeck, incarné par Jason Schwartzman. Ce photographe de guerre vient de perdre sa femme et a attendu trois semaines pour l’annoncer à ses enfants. Il est venu accompagner son fils adolescent, Woodrow, à la convention scientifique, et attend que son beau-père vienne chercher ses trois petites filles.

Avec l’aimable autorisation de Pop. 87 Productions/ / Avec l’aimable autorisation de Pop. 87 Productions/Focus Features Jason Schwartzman incarne Augie Steenbeck, un père veuf qui n’est pas apprécié par son beau-père, joué par Tom Hanks.

Avec l’aimable autorisation de Pop. 87 Productions/ / Avec l’aimable autorisation de Pop. 87 Productions/Focus Features

Jason Schwartzman incarne Augie Steenbeck, un père veuf qui n’est pas apprécié par son beau-père, joué par Tom Hanks.

Tom Hanks est touchant en grand-père pas facile, mais au grand cœur. Et si la mort de la mère (brève apparition de Margot Robbie dans la pièce) est d’abord abordée comme une plaisanterie, le film finit par parler du deuil avec douceur.

On est également ému par la relation que va nouer Augie avec Midge Campbell (Scarlett Johanson), une actrice de cinéma qui sait jouer des émotions mais ne sait pas exprimer les siennes. Leur bungalow étant à quelques mètres l’un de l’autre, elles font peu à peu tomber leurs barrières en discutant face à face à travers la fenêtre. Un peu comme le spectateur devant Netflix.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides

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