Trente-six athlètes venus de 11 pays différents participeront aux Jeux olympiques de 2024, a annoncé jeudi le président du Comité international olympique Thomas Bach.
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« Nous vous accueillons tous à bras ouverts. Vous êtes un enrichissement pour notre communauté olympique et pour nos sociétés. C’est par ces mots que Thomas Bach a conclu son discours de présentation de l’équipe olympique des réfugiés (EOR) de Lausanne (Suisse), jeudi 2 mai.
Le président du Comité International Olympique (CIO) a annoncé les membres de la troisième délégation olympique depuis 2016, en présence du chef de mission de l’équipe, Masomah Ali Zada, qui a concouru au sein de l’équipe olympique des réfugiés à Tokyo 2021, et de Yiech. Pur Biel, membre de la première équipe olympique de réfugiés à Rio 2016. Voici ce qu’il faut retenir.
Une troisième édition après Rio et Tokyo
Ils étaient 10 à Rio de Janeiro (Brésil) pour la première édition en 2016, ils étaient 29 à Tokyo (Japon) en 2021, ils seront 36 à Paris. La composition de l’équipe représentera « plus de 114 millions de personnes déplacées dans le monde, soit 50 millions de plus qu’à fin 2016″selon Filippo Grandi, Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
La composition de l’équipe olympique des réfugiés pour Paris 2024 repose sur un certain nombre de critères, notamment et surtout sur les performances sportives de chacun des athlètes et leur statut de réfugié confirmé par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Une attention particulière a été portée à la représentation équilibrée des sports et des genres, ainsi qu’à la répartition géographique des pays d’origine.
Lors de la cérémonie d’ouverture, l’équipe défilera derrière le drapeau olympique, en deuxième position, immédiatement après la Grèce. Pour toutes les apparitions officielles de l’équipe (y compris les cérémonies de médailles), le drapeau olympique sera hissé et l’hymne olympique joué. Comme les 206 autres délégations, l’équipe sera hébergée au village olympique, précise le CIO.
36 qualifiés, un athlète provisoirement suspendu pour dopage
Les 36 athlètes qualifiés viennent de 11 pays différents et seront présents dans 12 sports. La grande majorité des athlètes ont été sélectionnés parmi les athlètes réfugiés soutenus par le CIO dans le cadre du programme de bourses olympiques pour athlètes réfugiés. Au total, 75 athlètes réfugiés ont bénéficié d’une bourse pour Paris 2024.
À ce jour, aucune médaille n’a été remportée par l’équipe olympique des réfugiés. Cindy Ngamba, arrivée au Royaume-Uni à l’âge de 10 ans et première athlète réfugiée à se qualifier en boxe, sera l’une des meilleures chances de médaille, elle qui est désormais triple championne nationale amateur. Elle s’était déjà qualifiée via les voies de qualification traditionnelles. « En 2016, nous voulions apporter un peu d’espoir aux réfugiés. Aujourd’hui, nous participons à un tout autre niveau. Une médaille serait importante pour les athlètes individuels, mais aussi pour l’équipe dans son ensemble.» annonça Yiech Pur Biel.
En revanche, ce ne sera probablement pas le cas d’Anjelina Nadai Lohalith. L’athlète sud-soudanais a été testé positif à la trimétazidine et a été provisoirement suspendu. a annoncé lundi l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU). Eliminé de la série en 2016 et 2021, il est temporairement suspendu. « Nous sommes très déçus, les athlètes de l’équipe olympique des réfugiés doivent suivre les mêmes règles antidopage. Nous avons travaillé avec l’ITA (International Testing Agency) pour avoir une meilleure éducation sur ce sujet et réaliser des tests”a réagi jeudi James MacLeod, directeur des relations avec les Comités nationaux olympiques (CNO).
Un nouvel emblème
C’est une nouveauté pour cette édition. Pour la première fois, l’équipe olympique des réfugiés concourra sous son propre emblème, révélé jeudi dans une vidéo, et qui comporte un cœur au milieu.
« Cet emblème nous rassemble tous. Même si nous sommes tous différents, nous avons tous parcouru un chemin pour arriver là où nous sommes. Avoir notre propre emblème crée un sentiment d’appartenance et nous permet de défendre cette population de plus de 100 millions de personnes qui je partage la même expérience, j’ai hâte de le porter fièrement ! » » a exprimé le chef de mission Masomah Ali Zada. L’emblème sera visible sur les uniformes de l’équipe dès la cérémonie d’ouverture le 26 juillet.