Depuis le début de la saison, le club de la capitale affiche un visage séduisant. L’alchimie collective de ces premières semaines sera mise à l’épreuve pour la première fois sur la scène européenne, mercredi soir.
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Quatre matches, quatre victoires, quatre buts marqués en moyenne. Le Paris Saint-Germain réalise un début de saison quasi parfait. Seule équipe à afficher un bilan de 100% de victoires en Ligue 1, l’effectif parisien est surtout séduisant en termes de contenu. Il sera soumis à son premier test européen mercredi 18 septembre, face à Gérone (21h). Cette entame de Ligue des champions face à la surprise de la saison dernière en Espagne permettra de valider ou d’invalider les progrès collectifs observés face à Lille et Brest (3-1 à chaque fois), également en lice en C1.
Bien que le discours ait changé depuis que Luis Enrique a pris le banc à l’été 2023, la Ligue des champions n’est plus considérée comme une « obsession »Mais les joutes européennes restent le meilleur baromètre pour évaluer le niveau du PSG. La grande question en ce début de saison est de savoir quel impact aura le départ de Kylian Mbappé, définitivement acté depuis juillet. Pour l’instant, l’absence du meilleur buteur de l’histoire du club (256 buts) ne se fait absolument pas sentir.
C’est tout le contraire. Et si ce n’était qu’un mal pour un bien ? Paris a perdu son porte-étendard médiatique et marketing, mais n’a rien perdu de sa puissance offensive. Loin des 27 buts inscrits en championnat par Mbappé la saison dernière, Ousmane Dembélé et Bradley Barcola ont marqué autant de buts en Ligue 1 après quatre matches qu’en 34 journées en 2023-2024 (respectivement trois et quatre). Ses deux anciens coéquipiers en attaque semblent libérés d’un poids.
« Cette saison, je vais essayer d’être un peu plus personnela prévenu Dembélé avant de marquer à nouveau (deux fois) contre Brest. Je suis trop généreux, je cherche toujours la passe, on me dit qu’il faut que je tente ma chance, que ce soit avec l’entraîneur du PSG ou mes coéquipiers »En deux ans, le club critiqué pour son excès de starisation a perdu Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé. Forcément, cela laisse plus de place à d’autres pour s’exprimer.
Pour le capitaine, Marquinhos, le fait qu’il y ait « pas de grands noms » ni de « grande étoile » n’a aucun impact sur la qualité de l’équipe sur le terrain. « Le coach savait que d’autres joueurs allaient marquer, il nous a transmis sa volonté. On est dans sa philosophie, de plus en plus collectif »« Le look du Brésilien, joueur le plus âgé et le plus expérimenté du vestiaire à seulement 30 ans, qui a participé à toutes les campagnes de Ligue des champions du PSG depuis 2013, est important », a-t-il expliqué en conférence de presse à la veille du match de mardi.
Après le début d’une nouvelle ère il y a un an, Luis Enrique a confirmé à la presse que son équipe entrait dans une deuxième phase, plus stable car il peut constituer une équipe de plus en plus proche de son idée initiale. Le travail des attaquants, dans le pressing à la perte du ballon ou dans le repli défensif, est plus coordonné et efficace cette saison. L’année dernière, la passivité de Kylian Mbappé dans ces phases de jeu avait été justement pointée du doigt.
Face à Gérone, le Paris Saint-Germain subira son premier test de la saison. Quel que soit le résultat, Luis Enrique refusera de se prêter à une quelconque forme de conclusion : « Quand je vois ce qui s’est passé depuis la saison dernière, ça me plaît. Mais il faudra attendre quelques mois, voire la fin de la saison, peut-être même plusieurs saisons, pour voir si ce projet, cette idée, fixée l’année dernière, a pu être menée à bien. ».