Avant Roland-Garros, Rafael Nadal sévèrement battu au 2e tour du Masters 1000 de Rome par Hubert Hurkacz
C’était une épreuve sérieuse, une sorte de baccalauréat blanc avant Roland. Mais à deux semaines du véritable examen, Rafael Nadal n’est toujours pas prêt. Pas du tout, même. Pour son premier match face à un joueur du top 10 depuis un an et demi (victoire 7-5, 7-5 contre Casper Ruud lors des Finales ATP de Turin en novembre 2022), l’Espagnol de 37 ans n’a pas fait de poids face à , battu en deux sets de suite par Hubert Hurkacz (6-1, 6-3), ce samedi au deuxième tour du Masters 1000 de Rome.
Cependant, la terre battue est loin d’être la surface préférée du Polonais. L’actuel numéro 9 mondial n’y a remporté qu’un de ses huit titres ATP, le dernier en l’occurrence début avril à Estoril (contre six sur dur et un sur gazon). A Roland-Garros, il n’a passé qu’une seule fois la première semaine (battu en huitièmes de finale par Ruud en 2022) et son meilleur résultat au Masters 1000 ocre est un quart de finale (à Monte-Carlo et Madrid en 2022).
1-1 après 27 minutes de bras de fer
Mais le poulain du barbu américain Craig Boynton possède une arme puissante : son service. Quand ça marche aussi bien que ce samedi (9 aces, 85% de points gagnés derrière sa première balle), ça devient très difficile à manœuvrer, même sur terre. C’est grâce à son engagement que le grand Hubert a résisté au bon départ de « Rafa ». Lors d’un premier jeu de 14 minutes, il a sauvé cinq balles de break, dont trois grâce à des aces. Et après un bras de fer d’une demi-heure (1-1 après 27 minutes), durant laquelle le Majorquin a frappé très fort avec son coup droit (132 km/h de moyenne contre 121 au tour précédent contre Zizou Bergs), Hurkacz a pris le dessus. .
Comme depuis son retour à Barcelone le mois dernier, Nadal, malgré l’amélioration évidente de son jeu et de ses mouvements, connaît des baisses d’intensité plus ou moins longues. Cela lui avait déjà coûté cher contre Jiri Lehecka à Madrid (de 5-4 en sa faveur à 7-5, 2-0 pour le Tchèque qui s’est finalement imposé 7-5, 6-4), ce fut encore le cas ce samedi, à l’image de ses deux drop shots ratés sur les deux balles de break transformées par Hurkacz dans le premier set.
Nadal totalement impuissant
Dans le deuxième, on a vu le 305e mondial se cogner la jambe avec sa raquette de frustration. Malgré quelques bons décalages sur le coup droit et plusieurs passes gagnantes, « Rafa » n’a pas pu résister à la puissance du Polonais qui, grâce à son coup droit plat, l’attaquait à chaque balle courte.
Nadal a tenté d’augmenter l’agressivité du curseur dans le deuxième set, mais il a manqué de précision et de conviction, comme sur cette volée de revers pas suffisamment appuyée, punie par Hurkacz d’une passe en coup droit gagnante (avec l’aide de la bande de filet) et d’un break , à 1-1. Impérial au service – un seul point perdu dans tout le deuxième set sur… une double faute – le joueur de 27 ans, en confiance, a frappé de plus en plus fort et a plié l’affaire en 1h33 sur un ultime coup droit en bois du Espagnol.
Le Majorquin, qui disputait le dernier match de sa carrière à Rome, où il a été sacré dix fois, a rapidement quitté l’axe. Avec un bilan sur terre (cinq victoires, trois défaites) forcément inquiétant, à deux semaines de Roland-Garros (26 mai – 9 juin). « Rafa » avait annoncé qu’il attendrait la fin du Masters 1000 italien pour prendre sa décision quant à sa présence à Paris fin mai. La réponse ne devrait pas tarder.