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Avant les législatives, les cadres de l’Éducation nationale assurent qu’ils n’appliqueront pas les futures mesures RN

Dans une pétition, des chefs d’établissements, des inspecteurs pédagogiques, d’académie et généraux disent craindre pour les valeurs de l’école si le parti d’extrême droite arrive au pouvoir.

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Une classe d'école primaire (illustration).  (CORINNE SIMON / HANS LUCAS)

Il s’agit d’une position inédite de la part d’agents censés appliquer les mesures des différents gouvernements, quels qu’ils soient : des fonctionnaires affirment qu’ils refuseront d’obéir si le Rassemblement national arrive au pouvoir à l’issue des élections législatives de juin. 30 et 7 juillet.

Dans une pétition, signée par 700 cadres de l’éducation nationale (chefs d’établissements, inspecteurs pédagogiques, d’académie et généraux), ils dénoncent : «Parce que nous servons l’Etat, nous déclarons aujourd’hui qu’aucun d’entre nous n’appliquera des mesures contraires aux valeurs de la République.« , peut-on y lire.

Ces signataires ont pris position après avoir étudié de près le programme du Rassemblement national. Ils dénoncent ainsi le fait de pouvoir vérifier l’identité française des étudiants, par exemple. Les écoles publiques en France accueillent tout le monde, soulignent-ils.

« Nous sommes dans une situation où le Rassemblement national n’est pas dans l’arc républicain. Sur un certain nombre de sujets, et nous verrons ce qu’on nous demandera, si nous considérons que c’est en contradiction avec les valeurs de la République comme la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, et bien nous désobéirons !« , précise Emmanuel Constant, proviseur d’un collège du Val-de-Marne et également élu socialiste en Seine-Saint-Denis, un engagement qu’il assure avoir toujours mis à l’écart de son travail, jusqu’à présent.

Des mots forts, assumés par ces cadres, ces «serviteurs de l’état« , soulignent-ils eux-mêmes, mais les signataires se fondent sur le statut de la fonction publique. L’obligation d’obéissance hiérarchique peut cesser si l’ordre donné risque de compromettre gravement l’intérêt public.

Alain-Philippe, député principal de Seine-et-Marne, n’a aucun engagement politique. Mais ce réserviste dans l’armée l’assure : il n’a pas hésité à signer la pétition : «Je sais ce qu’est l’engagement, je sais ce qu’est la loyauté. Il ne s’agit pas de choisir ce qu’on aime ou n’aime pas dans tel ou tel programme, il s’agit de refuser une idéologie qui va à l’encontre des valeurs de l’école pour laquelle j’ai signé.« . Ce chef d’établissement n’exclut pas l’autre possibilité, en cas de victoire du RN aux législatives, de quitter l’Education nationale.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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