Avant de faire un film, Nicolas Bedos voulait faire un roman… qui n’a jamais vu le jour !

Après Monsieur et Madame Adelman, La Belle Époque Et OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noireNicolas Bedos signe son quatrième film en tant que réalisateur, Mascarade, 1er novembre 2022. Il réunit Pierre Niney, Marine Vacht, Isabelle Adjani et François Cluzet au casting, dans ce film d’arnaque satirique et cruel.

Mais saviez-vous que cette comédie de mœurs devait à l’origine être un roman ? Nicolas Bedos avait en effet tenté d’écrire un livre qui reviendrait, de manière très libre et romancée, sur une période de sa vie, où il se « noyait dans l’oisiveté et l’argent des autres », à l’âge de 23 ans. D’ailleurs, il raconte aussi que le personnage de Margot, joué par Marine Vacht, lui a été inspiré par une escorte tchèque rencontrée dans un hôtel, où il était pianiste. « Je le dis sans coquetterie : je suis un romancier raté. Car je me perds dans des digressions, je bloque pendant des semaines sur des retouches stylistiques et je perds l’intrigue principale », avoue-t-il dans des propos rapportés par Allociné.

Finalement, ce roman ne verra jamais le jour, mais cela ne veut pas dire que l’histoire s’arrêtera là. Doria Tillier, son ex-compagne, lui a conseillé de faire un film plutôt qu’un livre, ce qui conviendrait mieux aux talents du cinéaste, selon ses propres mots : « J’ai une confiance relative dans l’écriture de scénarios. J’écris vite et je pense maîtriser plus ou moins les différents fils narratifs. Ce qui n’est plus le cas quand je m’attaque à la prose. »

Synopsis – Lorsqu’un jeune gigolo (Pierre Niney) tombe sous le charme d’une sublime arnaqueuse (Marine Vacth), c’est le début d’un plan machiavélique sous le soleil brûlant de la Côte d’Azur. Les deux amants sont-ils prêts à tout pour s’offrir une vie de rêve, quitte à sacrifier celle d’une ancienne star de cinéma (Isabelle Adjani) et d’un agent immobilier (François Cluzet) ? Passions, crimes, trahisons…

« Film virtuose » ou « comédie détestable » ? L’avis des critiques

Avec une note moyenne de 2,7/5 sur Allociné, la presse est décidément divisée sur cette nouvelle proposition du fils de Guy Bedos d’imiter la superficialité des ultra-riches de la Côte d’Azur. Parmi les critiques conquises, on peut citer Le Figaro, pour qui Nicolas Bedos signe « un film virtuose », tandis que le quotidien 20 minutes salue « d’excellents acteurs ». Pour CNews, cette comédie de mœurs « cruelle et joyeusement iconoclaste, amorale et visuellement superbe » est filmée « avec rythme, élégance et efficacité ». Pour Marianne, Mascarade est « un film pour les spectateurs, un film dans lequel le plaisir évident que (le réalisateur) éprouve (…) se transmet à ceux qui suivent cette histoire d’escroquerie, d’amour passionnel, de petites méchancetés et de grande destruction », tandis que L’Obs admet qu’il s’agit d’un « film ambitieux, et trop long » (2h14).

Mais tous les critiques ne sont pas convaincus par Mascaradebien au contraire. Face aux fans adorateurs, on retrouve les ultra-déçus. En demi-teinte, le magazine spécialisé Première déplore que « en refusant de choisir quel film il veut faire, Nicolas Bedos rate sa charge cynique contre les super-riches ». Le Parisien pointe la « vulgarité » du film, le qualifiant de « comédie détestable ». Télérama (« film pathétique où le bling-bling est roi ») et Libération (« le film est à l’image de ce qu’il prétend se moquer : capricieux, fasciné par sa fausse splendeur, mégalomane ») n’en pensent pas moins. Décidément, soit on aime, soit on déteste !