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Auxerre, Metz, Troyes… quels sont les clubs qui ont le plus progressé entre Ligue 1 et Ligue 2 au XXIe siècle ?

Auxerre a pris l’ascenseur vers l’élite, vendredi soir. Depuis trois ans, le club icaunais navigue entre Ligue 1 et Ligue 2 au gré de ses résultats sportifs. Après une promotion acquise au forceps en 2022, il a aussi rapidement reculé la saison dernière. Mais forte de ses bases solides, l’AJA a rapidement validé son retour en Première Division.

Le Havre et Metz, promus cette saison et en lutte pour le maintien, pourraient prendre le chemin inverse. Un chemin qu’ils ont tous deux déjà emprunté à deux reprises depuis 2000. Ces trois clubs ont particulièrement du mal à se stabiliser en Ligue 1.

L’insubmersible Metz

Mais contrairement à ses amis, Metz ne dure jamais très longtemps à l’échelon inférieur. Le club grenat, noyau recordman du nombre de descentes en Ligue 2 au XXIe siècle, est aussi de loin celui qui a réussi le plus souvent à remonter dès l’année suivante. Sur ses six relégations, elle y est parvenue à cinq reprises (2004, 2008, 2017, 2020, 2023).

Un exploit à chaque fois, car l’écart de revenus entre les deux niveaux oblige les clubs à se restructurer. Depuis 2010, hormis Metz, seuls Caen (2011) et Auxerre (2024) ont immédiatement rebondi. Le club lorrain illustre ainsi l’image d’être trop fort pour la Ligue 2 mais pas assez pour la Ligue 1.

22

22 clubs ont été relégués au cours de la saison où ils ont été promus depuis 2000.

Ce label colle également à Troyes depuis longtemps. Co-détenteurs avec Metz du record de descentes en Ligue 2 au XXIe siècle (6), les Aubois en ont subi la moitié lors de leur promotion, un record là aussi. La période 2015-2018 illustre bien la situation intermédiaire à laquelle est confronté le club, qui enchaîne deux promotions consécutives, suivies à chaque fois de relégations. Restituée en 2022, l’ESTAC tiendra cette fois une saison supplémentaire, avant de sombrer en 2023 puis en 2024.

Moins de joueurs promus relégués ces dernières années

Le cas du cheval de Troie est loin d’être isolé. Au cours des 24 dernières années, les deux ou trois promus ne sont restés qu’à sept reprises. Ce qui rattrape les cinq saisons où deux d’entre eux sont immédiatement rentrés dans l’antichambre. Parmi les malheureux, on retrouve des équipes qui n’étaient pas attendues à ce niveau – Istres, Boulogne, Arles-Avignon, Gazélec – mais aussi d’autres qui flirtent régulièrement avec le bas de tableau. Lorient, Strasbourg ou encore Nantes ont connu cet effet yo-yo.

L’effet s’est néanmoins atténué sans descente immédiate entre 2019 et 2022. La faute, entre autres, à la mise en place de barrages et au Covid qui ont permis de n’avoir que deux relégués quatre fois. Avant qu’Ajaccio et Auxerre n’alourdissent le bilan, tous deux faisant partie des quatre condamnés la saison dernière. Cette saison, les Auxerrois ont déjà pris l’ascenseur en sens inverse. Reste à savoir s’ils emmèneront avec eux Angers, en Ligue 1 la saison dernière et deuxième de Ligue 2, et si Metz ou Le Havre le trouveront contre leur gré.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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