Qu’on ne s’y trompe pas. Ce samedi 13 juillet 2024, sous le chapiteau de la scène Gwernig du festival des Vieilles Charrues, les Ukrainiennes de Dakh Daughters n’ont pas fait la promotion du nazisme en montrant des images d’une croix gammée sur un écran géant. Bien au contraire. En l’associant à un drapeau Z (qui signifie « Pour la victoire », selon le ministère russe de la Défense), le groupe a voulu dénoncer l’invasion de son pays par l’armée de Poutine. Un dirigeant qu’il compare donc à Adolf Hitler. Avant ce show résistant, un message en français donnait le ton : « Stop à l’agression russe en Ukraine ». Quant au concert, il a débuté par la diffusion d’un discours d’Oleksandra Matviïtchouk, avocate et militante des droits de l’homme ukrainienne, lauréate du prix Nobel de la paix en 2022.
« Nous étions parfaitement conscients du contenu du spectacle. Non pas qu’il y aurait un drapeau nazi sur l’écran, explique Jean-Jacques Toux, co-programmateur des Charrues. Mais les artistes peuvent faire ce qu’ils veulent sur scène… C’est un groupe que nous avons déjà accueilli par le passé. Depuis, il y a eu un conflit en Ukraine. Ce sont des activistes. Et leur message est très clair : ils représentent un peuple en guerre contre l’envahisseur russe. Les éléments anti-Poutine sont présents dans tous les recoins du spectacle. Oui, ils font un parallèle entre Poutine et le nazisme. Comment pourrait-il en être autrement ? »