Aux Pays-Bas, la nouvelle coalition menée par l’extrême droite promet des mesures anti-migrants
Près de six mois de négociations, cinq « informateurs » ou « éclaireurs » pour tenter de concilier les avis de quatre partis, une quasi-rupture en février et, finalement, un succès pour Geert Wilders et son parti d’extrême droite : les Pays-Bas mettront un terme à leurs négociations. fin de l’ère Mark Rutte, le premier ministre libéral qui gouverne depuis 2010. M. Wilders a évoqué, mercredi 15 mai, une journée « historique » pour discuter de l’arrivée au pouvoir de son Parti pour la liberté (PVV).
Vainqueur des élections de novembre 2023 avec trente-sept sièges parlementaires sur cent cinquante, le chef du parti populiste et anti-immigration est parvenu, mercredi, à trouver un accord avec les libéraux du Parti populaire pour la liberté et la démocratie ( VVD), le Mouvement Paysan-Citoyen (BBB) et le Nouveau Contrat Social (NSC) de centre-droit.
Les discussions ont pris fin quelques heures seulement avant l’échéance fixée par Elbert Dijkgraaf et Richard van Zwol, les deux « négociateurs » qui voulaient transmettre, mercredi soir au plus tard, leurs conclusions aux députés de la deuxième chambre. M. van Zwol, un haut responsable chrétien-démocrate, formera la prochaine coalition dont la composition, a-t-il annoncé, ne sera pas connue avant au moins quatre semaines.
Les grandes lignes du programme de la future équipe, résumées dans une note d’une vingtaine de pages, ont été dévoilées mercredi soir. Ils ont été approuvés par les quatre partis, malgré les réticences de certains élus du VVD et du NSC de Pieter Omtzigt, hostiles au principe de collaboration avec l’extrême droite. Les dirigeants de ces deux partis ont cependant surmonté leurs réticences, estimant qu’il était impossible de nier la volonté exprimée par un quart des électeurs.
Le « régime le plus strict » en matière d’asile
Le nouveau gouvernement entend « tracer une nouvelle voie »estimant que les préoccupations des citoyens n’ont pas été prises en compte » pris au serieux « au cours des dernières années. Une référence au thème de la migration, qui était au cœur de la campagne électorale et des négociations. Le PVV a obtenu le « régime le plus strict » demande d’asile, y compris un « loi d’urgence » ce qui permettra de maintenir toutes les demandes en attente pendant deux ans. Une telle disposition contreviendrait clairement aux règles européennes. La répartition des candidats à travers le pays, récemment imposée par le gouvernement démissionnaire de Mark Rutte, sera abrogée.
Le programme mentionne également le renforcement des contrôles aux frontières, des expulsions plus rapides, la limitation du regroupement familial et« adaptation » dispositions relatives au séjour temporaire. Le droit de résider de manière permanente dans le royaume devrait être aboli, et l’immigration de travail devrait être plus réglementée, comme le séjour des étudiants étrangers. L’utilisation de la langue néerlandaise dans l’enseignement supérieur sera encouragée. Les réfugiés et les demandeurs d’asile perdront leur accès privilégié au logement social.
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