Les nouvelles les plus importantes de la journée

Aux Etats-Unis, le média satirique The Onion rachète le site d’extrême droite Infowars pour l’empêcher de nuire – Libération

Aux Etats-Unis, le média satirique The Onion rachète le site d’extrême droite Infowars pour l’empêcher de nuire – Libération
La société Onion a annoncé ce jeudi 14 novembre avoir racheté le site appartenant au théoricien du complot américain d’extrême droite Alex Jones, en faillite après avoir été condamné à une amende record pour diffamation envers les victimes du massacre de Sandy Hook.

Un changement radical de ligne éditoriale est à prévoir. Alex Jones, le célèbre animateur radio américain d’extrême droite et fan des théories complotistes les plus hallucinantes, a été contraint de céder son site Infowars au média satirique The Onion, qui a communiqué la nouvelle ce jeudi 14 novembre. Conséquence d’une vente aux enchères procédure déclenchée par la faillite du magnat fausses nouvellescondamné en 2022 à une amende gigantesque – 1,5 milliard de dollars – pour diffamation après le massacre de l’école primaire de Sandy Hook (Connecticut).

Alex Jones espérait que « les bons gars » – comprendre : des gens qui partageraient ses idées – remporteraient l’enchère et prendraient le relais Guerres d’informationsafin qu’il puisse continuer à y exercer. Manqué. Pour remporter le jackpot – dont le montant exact n’a pas été dévoilé, L’oignon s’est associé aux parents de plusieurs victimes de la tragédie de Sandy Hook, qui ont décidé de renoncer à une partie de leur indemnisation afin d’augmenter l’offre totale. Pour le futur site Guerres d’informationsqui pourrait être de nouveau en ligne à partir de janvier, la société a également conclu un contrat publicitaire exclusif avec Everytown for Gun Safety, la plus grande organisation de prévention de la violence armée aux États-Unis. Des articles sur le sujet devraient également y être publiés.

« Une blague hilarante »

Les responsables de L’oignon souhaite transformer Infowars en un site parodique qui serait ridiculisé « les gens bizarres d’Internet », comme Alex Jones lui-même. « Nous sommes impatients de poursuivre sa tradition historique consistant à effrayer les gens pour qu’ils déboursent leur argent sonnant et trébuchant. »a déclaré Ben Collins, le PDG de l’entreprise, dans un communiqué, en allusion au lucratif business de compléments alimentaires que le Texan d’une cinquantaine d’années prospérait sur son site.

« Nous pensions que ce serait une blague hilarante. Ce sera notre réponse à ce monde sans garde-fous où tout devient un peu absurde.il a ajouté.

La vente deGuerres d’informations doit encore être validé par un tribunal. Il s’agit, outre le site lui-même, de plusieurs comptes sur les réseaux sociaux, de listes de clients ou encore du studio d’enregistrement d’Alex Jones.

Mais l’intéressé compte bien résister. « Je vais rester ici jusqu’à ce qu’ils viennent éteindre les lumières. »a-t-il prévenu ce jeudi matin. Avant d’alerter, dans une autre vidéo : «Ils nous ferment».

Des messages publiés sur le réseau social X, dont il avait pourtant été exclu pour attitude abusive. Mais le nouveau ministre de Donald Trump, Elon Musk, a décidé l’année dernière de le réintégrer au sein de la chaîne dont il est désormais le patron. Alex Jones est toujours tenu à l’écart de Facebook, par exemple, ou de la boutique d’applications Apple.

Fervent défenseur des armes à feu, Alex Jones a expliqué que la fusillade, mortelle de 26 personnes dont 20 enfants, aurait été « un canular »que cela ne s’était jamais produit et que les parents des écoliers assassinés étaient « acteurs ». Ces mensonges ont amené les familles des victimes à recevoir des harcèlements et des menaces de mort en ligne.

Quitter la version mobile