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Aux Etats-Unis, le juge Samuel Alito soupçonné de parti pris pro-Trump pour un drapeau inversé

Membre de la Cour suprême depuis près de 20 ans, le juge Samuel Alito est en difficulté dans une affaire de drapeau inversé.  Un symbole utilisé par les partisans de Donald Trump.
OLIVIER DOULIERY / AFP Membre de la Cour suprême depuis près de 20 ans, le juge Samuel Alito est en difficulté dans une affaire de drapeau inversé. Un symbole utilisé par les partisans de Donald Trump.

OLIVIER DOULIERY / AFP

Membre de la Cour suprême depuis près de 20 ans, le juge Samuel Alito est en difficulté dans une affaire de drapeau inversé. Un symbole utilisé par les partisans de Donald Trump.

ÉTATS-UNIS – La Cour Suprême embarrassée… Pour un drapeau inversé. Aux États-Unis, les événements du 6 janvier 2021 au Capitole ont conduit de nombreux Américains ayant voté pour Donald Trump à rendre le drapeau américain. Une manière de protester symboliquement contre un prétendu vol du résultat de l’élection présidentielle, finalement remportée par le candidat démocrate Joe Biden.

Mais les partisans trumpistes ne sont pas les seuls à utiliser ce symbole de contestation. Comme l’a révélé New York Times, la maison du juge Samuel Alito aurait également été ornée de ce symbole controversé au domicile du juge le 17 janvier 2021, quelques jours seulement après les événements dramatiques de l’assaut du Capitole. Des révélations qui embarrassent l’un des plus hauts magistrats américains, qui rejette tout sur le dos de son épouse.

Querelle de quartier

Le journal américain a révélé jeudi 16 mai la photo du drapeau que Martha-Ann Alito elle-même, selon son mari, aurait hissé à l’envers sur sa propriété. Depuis, le juge américain tente par tous les moyens d’apaiser les critiques sur son manque de partialité en tant que membre de la Cour suprême des Etats-Unis.

Pour cela, celui qui siège à la tête de la justice américaine depuis janvier 2006 s’explique Fox News en affirmant que sa femme avait hissé le « Étoiles et rayures » à l’envers en réponse aux pancartes anti-Trump affichées dans le quartier du couple à Alexandria, en Virginie.

Des pancartes qui auraient fleuri dès le 6 janvier, lorsqu’un voisin du juge Alito avait installé une pancarte « Putain Trump » non loin d’un arrêt de bus scolaire local. Selon Samuel Alito, les discussions de son épouse avec les voisins au sujet de ces panneaux n’ont pas été très constructives, ce qui a amené un ou plusieurs habitants à attaquer Martha-Ann à cause de nouveaux panneaux insultants à son égard.

En réaction et en réponse à ces insultes, son épouse, « bouleversé », aurait décidé d’utiliser le symbole du drapeau à l’envers « pendant une courte période ».

Pour finir de défendre son épouse, Samuel Alito a expliqué qu’il n’avait aucune capacité à la contrôler et qu’il ne pouvait pas lui ordonner de retirer le drapeau renversé. Avant d’ajouter que plusieurs voisins étaient particulièrement engagés politiquement.

Plus d’éthique, moins de juges partiaux

Des explications clairement insuffisantes pour le camp démocrate qui a directement demandé à la Cour suprême de retirer le juge Alito des affaires concernant les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020 ou l’attaque du Capitole du 6 janvier.

D’autant que la Cour suprême doit examiner cette année des affaires liées aux conséquences de la dernière élection présidentielle américaine. Notamment sur le rôle que pourrait jouer l’immunité présidentielle de Donald Trump.

Ainsi, plusieurs membres démocrates du Congrès militent activement pour la destitution du juge républicain. Parmi eux, Hank Johnson, représentant démocrate de Géorgie à la Chambre des représentants, qui a qualifié Samuel Alito et son homologue Clarence Thomas pour CNN de « âmes sœurs de MAGA (Make America Great Again, l’un des célèbres slogans trumpistes) ».

Il demande également le retrait des deux juges républicains de l’examen par la Cour suprême de la demande d’immunité de Donald Trump concernant l’insurrection du 6 janvier 2021. » Leur refus de se récuser érodera encore davantage la confiance du public dans la Cour suprême, et la Cour a le devoir de faire respecter l’État de droit. », a estimé ce représentant démocrate.

De nombreuses critiques visent également la Cour suprême elle-même, si bien que cette dernière adopte une réforme éthique de son institution réclamée depuis longtemps afin d’éviter ce type de situation embarrassante pour la plus haute institution judiciaire américaine. Cet incident est « le dernier prévu « , selon le sénateur démocrate de l’Illinois Dick Durbin, également président de la commission judiciaire du Sénat.

« Si un juge d’un autre tribunal fédéral avait fait cela, cette allégation ferait l’objet d’une enquête car elle remet en question la capacité d’une personne à trancher équitablement une affaire. »a également noté le sénateur démocrate du Rhode Island, Sheldon Whitehouse.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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