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Aux États-Unis, le fils de Joe Biden, Hunter Biden, reconnu coupable de possession illégale d’arme à feu

La première dame Jill Biden, Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, accompagné de son épouse, quitte le bâtiment fédéral le 11 juin à Wilmington, Delaware.
ANNA MONEYMAKER / Getty Images via AFP La première dame Jill Biden, Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, accompagné de son épouse, quitte le bâtiment fédéral le 11 juin à Wilmington, Delaware.

ANNA MONEYMAKER / Getty Images via AFP

La première dame Jill Biden, Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, accompagné de son épouse, quitte le bâtiment fédéral le 11 juin à Wilmington, Delaware.

ÉTATS-UNIS – Un verdict qui ne facilitera pas la campagne présidentielle de son père. Après deux semaines de débats, Hunter Biden, le fils du président américain Joe Biden, a été reconnu coupable ce mardi 11 juin de détention illégale d’arme à feu en 2018, sur fond de toxicomanie. Il s’agit de la première condamnation pénale contre un enfant d’un président en exercice.

Le jury composé de 12 personnes du tribunal de Wilmington, le fief de Biden dans l’État du Delaware, à l’est des États-Unis, a répondu oui aux trois chefs d’accusation : deux sur des mensonges dans les documents nécessaires à l’achat d’un revolver en octobre 2018 et un troisième sur son possession illégale. Le plus jeune Biden, âgé de 54 ans, risque théoriquement jusqu’à 25 ans de prison, mais une peine alternative à la prison pourrait également être décidée.

Une aubaine pour Trump

Le verdict tombe au pire moment. Elle survient le jour où Joe Biden doit prononcer un discours sur la limitation de la prolifération des armes à feu, un fléau aux Etats-Unis.

Outre ce mauvais timing, ce procès a été une aubaine pour le parti républicain, aux ordres de Donald Trump, qui cherche à tout prix à ternir Joe Biden par les déboires de son fils, au point d’ouvrir une enquête en impeachment contre le chef de l’état.

Les républicains critiquent particulièrement Hunter Biden pour ses accords douteux en Ukraine et en Chine. Jusqu’à présent, aucune preuve compromettante contre Hunter Biden n’a été fournie. Hunter Biden doit également comparaître en Californie en septembre pour fraude fiscale.

Ses affaires, qui font également l’objet de médias conservateurs comme Fox News, risquent de parasiter les tentatives de son père de marquer le contraste avec Donald Trump, condamné le 30 mai dans un procès pénal pour paiements cachés à une star de cinéma X, une première dans l’histoire. histoire pour un ancien président des États-Unis.

Joe Biden ne pardonnera pas son fils

Moins de cinq mois avant l’élection du 5 novembre, le couple Biden a pourtant affiché son soutien à Hunter, à l’image de Jill Biden l’embrassant dans la salle d’audience et de Joe Biden qui lui a exprimé son soutien.  » amour sans fin « . Mais le président s’est engagé à ne pas accorder de grâce s’il est reconnu coupable.

Le locataire a également annoncé mardi dans un communiqué qu’il « accepterait le résultat » du procès contre son fils Hunter et qu’il « continuerait à respecter la procédure judiciaire ». « Jill (Biden, la Première Dame) et moi serons toujours là pour Hunter (…). Cela ne changera jamais »a encore assuré le président américain, répétant qu’il « aimé » son fils et qu’il était  » fier «  de lui.

Le procès a également ravivé le souvenir des addictions de Hunter Biden, sur lesquelles l’accusation est revenue en détail, allant jusqu’à montrer une photo prise par une ex-petite amie le montrant torse nu dans son bain, une pipe à crack dépassant de sa main.

Les procureurs ont également utilisé des extraits de son autobiographie Belles choses. Hunter Biden dit ne jamais s’être remis de la mort en 2015 de son frère Beau Biden d’un cancer du cerveau à l’âge de 46 ans. Les deux frères ont survécu à un accident de voiture en 1972 qui a tué leur mère et leur petite sœur. Puis il décrit sa descente aux enfers, ses errances à la recherche de drogue autour des supérettes miteuses, et ses tentatives ratées de désintoxication, entre les années 2015 et 2019. Une histoire de famille que Joe Biden aurait préféré garder secrète.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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