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Aux États-Unis, Joe Biden veut gracier d’anciens soldats reconnus coupables d’homosexualité dans le passé

Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche à Washington (États-Unis), le 4 juin 2024.

En pleine campagne pour l’élection présidentielle américaine, qui aura lieu en octobre, Joe Biden s’est montré favorable à de nouveaux droits pour les personnes LGBTQIA+. Le président des États-Unis a annoncé, mercredi 26 juin, « réparer un tort historique »en ouvrant la possibilité de grâce aux anciens militaires condamnés sur la base d’un article du code de justice militaire, qui a réprimé l’homosexualité dans l’armée américaine pendant des décennies.

« Malgré leur courage et leurs sacrifices, des milliers de militaires LGBT+ ont été exclus de l’armée en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Certains de ces patriotes ont été traduits en cour martiale et ont porté le fardeau de cette lourde injustice pendant des décennies. », a souligné Joe Biden. Il a ajouté qu’il voulait, par ce geste, « faire en sorte que la culture de nos forces armées reflète les valeurs qui font de nous une nation exceptionnelle. »

Dans un entretien à la presse, un haut responsable américain a estimé que des milliers de personnes pourraient y être éligibles. La décision de Joe Biden concerne spécifiquement l’article 125 du code de justice militaire, datant de 1951 et que le Congrès a rendu obsolète en 2013. Ce texte faisait de la sodomie entre adultes consentants un crime passible d’une cour martiale.

La règle « ne demandez pas, ne dites pas »

Les anciens militaires concernés devront faire le pas pour demander cette grâce présidentielle, qui ne sera pas automatique. Au-delà de l’aspect symbolique, ces personnes pourront faire modifier leurs documents militaires et ainsi rétablir leur droit à certains avantages dont elles ont été privées.

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Les personnes LGBTQIA+ ont été purement et simplement exclues de l’armée aux États-Unis jusqu’en 1994. A cette date, la règle appelée « don’t request, don’t tell » est entrée en vigueur. ne rien dire »). Cette disposition, levée en 2011, imposait aux personnes LGBTQIA+ de garder le silence sur leurs orientations sexuelles si elles souhaitaient rester dans l’armée.

En 2023, le ministère américain de la Défense a lancé une initiative visant à identifier les anciens militaires démobilisés selon la norme « ne demandez pas, ne dites pas » et qui, en conséquence, ont subi des pertes financières ou rencontré des obstacles dans leur recherche. pour l’emploi.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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