Aux États-Unis, cet homme s’est officiellement déclaré décédé pour éviter de payer une pension alimentaire
KAMIL KRZACZYNSKI / AFP
La prison du comté de Cook à Chicago, dans l’Illinois, photographiée en avril 2020 (photo d’illustration).
ETATS-UNIS – Une macabre ruse qui se solde par une condamnation. Jesse Kipf, un habitant du Kentucky, a été condamné mardi 20 août à 81 mois de prison, soit plus de 6 ans, après avoir commis une fraude informatique d’une audace inouïe. En effet, pour ne plus payer de pension alimentaire, il a simulé sa mort.
Dans une déclaration, le procureur des États-Unis pour le district oriental du Kentucky a déclaré que Jesse Kipf « a intentionnellement accédé à un ordinateur sans autorisation et a ensuite obtenu des informations à partir d’un ordinateur protégé pour son propre bénéfice « Personnel et de promouvoir le vol d’identité. »
Les faits remontent à janvier 2023. En utilisant les identifiants d’un médecin, l’Américain de 39 ans a accédé au système d’enregistrement des décès de l’État d’Hawaï. Comme le rapporte la BBC, il a ensuite déclaré lui-même son décès, qu’il a certifié en volant la signature numérique du médecin. Tout cela pour éviter, comme il l’a admis, une pension alimentaire de 100 000 dollars (environ 90 000 euros). Ce stratagème lui a permis d’être enregistré comme décédé dans plusieurs bases de données gouvernementales.
Jesse Kipf voulait vendre ses identifiants sur le darknet
Ce n’est pas tout. Kipf est également accusé d’avoir utilisé des identifiants volés pour infiltrer d’autres systèmes d’enregistrement des décès à travers le pays, ainsi que des réseaux privés et gouvernementaux. Il a même tenté de vendre l’accès à ces réseaux à d’autres cybercriminels sur le darknet, l’internet où l’anonymat permet l’échange de données sensibles.
Au total, les dommages causés par Jesse Kipf s’élèvent à plus de 195 000 dollars (environ 175 000 euros). Cette somme comprend les dommages causés aux systèmes gouvernementaux ainsi que les pensions alimentaires impayées.
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