Aux abois, Tesla promet que des « modèles plus accessibles » arrivent
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Aux abois, Tesla promet que des « modèles plus accessibles » arrivent

Aux abois, Tesla promet que des « modèles plus accessibles » arrivent

Mauvais temps pour Tesla. L’entreprise dirigée par Elon Musk fait face à un début d’année difficile, entre ralentissement des ventes, concurrence intense des constructeurs automobiles chinois et chaos interne. Ces difficultés se reflètent dans ses comptes du premier trimestre.

Entre janvier et mars, ses ventes ont chuté de 9 % en un an, à 21,3 milliards de dollars. Ce sont principalement les ventes d’automobiles qui souffrent (-13%), tandis que ses autres projets – notamment les batteries – sont en croissance de 7%. Ses bénéfices en pâtissent également. Ils ne sont que de 1,1 milliard de dollars en trois mois, en baisse de 55 % sur un an.

Face à ce ralentissement des ventes, Elon Musk a baissé les prix à plusieurs reprises. Selon son directeur financier, « nos marges automobiles sont passées de 18,9 % à 18,5 %, hors cybertruck (le pick-up futuriste lancé en novembre, aux débuts compliqués). L’effet des réductions de prix a été compensé par des réductions de coûts. »

Le milliardaire a licencié 10 % de ses effectifs, dont plus de 6 000 personnes en Californie et au Texas. Une décision rendue nécessaire par la croissance rapide de l’organisation, estime Elon Musk aux analystes. L’entreprise est également confrontée au départ de plusieurs dirigeants clés, dont le directeur de l’ingénierie Drew Baglino.

Les actions de Tesla bondissent

Malgré ces mauvais résultats, l’action Tesla a décollé de plus de 13 % dans les échanges après la clôture des marchés financiers. Cette hausse s’explique notamment par un calendrier de lancement de nouveaux produits plus ambitieux que prévu. Depuis le début de l’année, la société texane a perdu plus de 40 % de sa valeur en Bourse.

« Nous avons mis à jour notre future liste de véhicules pour accélérer le lancement de nouveaux modèles, avant la date prévue de démarrage de la production au second semestre 2025 », a écrit Tesla dans un communiqué. « Cela signifie probablement qu’ils commenceront la production à la mi-2025, au lieu du second semestre 2025 », note Gene Munster, analyste chez Deepwater, sur X.

Une voiture moins chère ?

On ne sait pas encore de quels nouveaux modèles il s’agit. Selon Reuters, Tesla a renoncé à produire une voiture moins chère – à moins de 25 000 dollars – face à l’avancée de ses concurrents chinois. « Reuters ment », a répondu Elon Musk sur X. Avant d’annoncer que son entreprise dévoilerait un « robotaxi », une voiture entièrement autonome, le 8 août.

Lors de la conférence avec les analystes, le milliardaire a refusé de donner plus de détails sur ce modèle peu coûteux. Il n’a pas précisé s’il s’agirait d’une simple mise à jour d’un modèle existant ou d’un nouveau produit. En revanche, il a longuement parlé de « conduite totalement autonome ». C’est le nom d’un logiciel d’aide à la conduite que les clients Tesla peuvent acheter en plus du prix de la voiture.

Samedi dernier, Elon Musk a décidé de baisser le prix de ce logiciel. Son achat coûte désormais 8 000 $ – au lieu de 12 000 $ -, suivi d’un abonnement de 99 $ par mois, contre 199 $ auparavant. Pour le moment, son nom ne correspond pas à la réalité. Les voitures électriques de Tesla ne peuvent pas encore se conduire seules.

Robotaxis

Pour atteindre le Graal de la conduite autonome, Tesla mise sur une approche originale, critiquée par certains experts. L’entreprise texane utilise des modèles d’IA qu’elle entraîne sur une grande quantité de données, issues de la conduite de ses clients. Ses voitures ne sont équipées que de caméras, ni de lidars ni de radars, et elles ne sont pas formées pour circuler sur des itinéraires spécifiques, basés sur des cartes.

Lors de la conférence avec les analystes, Elon Musk a donné plus de détails sur l’équation économique derrière cette révolution. « Ce sera un mélange d’Airbnb et d’Uber », dit-il. « Il y aura des voitures que Tesla possédera et exploitera elle-même. (Les clients) pourront choisir d’ajouter ou non leur voiture à la flotte. Ils peuvent décider que seuls leurs amis et leur famille pourront les utiliser, ou uniquement les utilisateurs ayant obtenu une note de cinq étoiles, ou tout le monde. »

À terme, Tesla espère disposer d’une flotte de plusieurs dizaines de millions de voitures dans le monde. « Chaque fois que quelque chose ne va pas, cela est intégré aux données d’entraînement », ajoute-t-il. Comme Google, qui apprend de chaque recherche en ligne, le constructeur automobile espère devenir imbattable dans le jeu de la conduite autonome.

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