Autonomie, recharge... Comment les voitures électriques réagissent-elles aux températures élevées ?
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Autonomie, recharge… Comment les voitures électriques réagissent-elles aux températures élevées ?

Autonomie, recharge… Comment les voitures électriques réagissent-elles aux températures élevées ?

Avec les températures élevées, les voitures sont mises à rude épreuve. Quelles sont les conséquences concrètes pour les véhicules électriques ?

Les températures devraient encore grimper ce week-end en France, mais comment les voitures électriques font-elles face aux fortes chaleurs ? Comme pour les voitures thermiques, il y a en effet quelques précautions à prendre.

Avant de prendre la route

Premier point intéressant, avant de monter à bord, on peut déjà « préparer » l’habitacle. De nombreuses voitures électriques modernes sont en effet connectées, avec la possibilité via une application mobile de lancer la climatisation avec la température souhaitée à bord. Il faut juste prendre en compte que cela va engendrer une consommation électrique et donc prendre un peu d’autonomie sur la batterie. Pas de problème donc si on lance l’opération lorsque le véhicule est branché, mais à éviter sur une voiture avec un niveau de charge faible, si on ne compte pas s’arrêter à une borne rapidement.

L'application Tesla peut être utilisée pour démarrer la climatisation.
L’application Tesla peut être utilisée pour démarrer la climatisation. © Tesla

Sinon, comme pour une voiture thermique, il est recommandé de rouler un peu avec les fenêtres ouvertes avant de lancer la climatisation. Cela vous permettra de commencer à aérer un peu l’habitacle. Pas inutile après avoir laissé votre voiture en plein soleil, avec une température qui peut atteindre 80°C à bord, voire près de 100°C sur certaines surfaces.

Se garer à l’ombre permettra de réduire le réchauffement de l’habitacle. À l’arrêt sur une borne de recharge, vous pouvez également laisser la climatisation allumée pour ne pas surconsommer une fois de retour à bord pour rafraîchir à nouveau l’habitacle.

Autonomie réduite sur la route ?

Les batteries au lithium ont une plage de température de fonctionnement idéale de 20-25°C. Cependant, la perte d’autonomie sera moindre qu’en hiver, où le réchauffement de la batterie consomme plus d’énergie que son refroidissement.

Cela dépend aussi du système de régulation de la température de la batterie et du moteur : par air, il sera moins efficace que les modèles équipés de refroidissement liquide, que l’on retrouve notamment chez Tesla, Hyundai, Kia, Audi et Porsche.

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En général, on considère qu’une voiture électrique fonctionnera normalement, sans trop de conséquences sur son autonomie et ses performances, lorsqu’elle sera soumise à des températures extérieures comprises entre 0 et 45°C. Autrement dit, le véhicule sera capable de ramener la batterie à sa température optimale de fonctionnement sans trop de difficultés.

« Au-delà de 45°C, et encore plus au-delà de 70°C, la batterie se dégrade, affectant l’autonomie de la voiture électrique. Les composants électroniques de la batterie perdent en efficacité sous l’effet des températures élevées », souligne une page conseil d’Izi by EDF.

Climatisation : les bons réflexes

Le système de climatisation jouera également sur cette autonomie. Toutes les voitures électriques sont équipées d’une pompe à chaleur pour générer du froid, explique un article de Frandroid. C’est sur le chauffage que la pompe à chaleur est parfois proposée en option, même si elle tend aussi à se généraliser, avec une résistance électrique en alternative, qui, elle, augmente fortement la consommation.

Face à des températures élevées, vous devez alors optimiser votre utilisation de la climatisation :

« Il va sans dire qu’une climatisation orientée vers le présent à bord de la voiture permet de profiter directement de l’air frais. En revanche, rien ne sert de régler les bouches d’aération à leur maximum. Pensez également à activer le recyclage de l’air », recommande EDF.

Une borne de recharge pour voitures électriques sur l’autoroute. © Sanef

Évidemment, utiliser la climatisation consomme de l’énergie. Cela peut varier fortement d’un véhicule à l’autre, mais la perte d’autonomie est estimée entre 5 et 15 kilomètres pour 100 kilomètres parcourus. Ce n’est pas négligeable et il peut donc être recommandé, dans le même temps, de réduire sa vitesse, de 130 à 120 km/h sur autoroute par exemple, cette partie « conduite » restant de loin la principale source de consommation du véhicule. Et bien sûr d’adopter un style de conduite plus souple, en évitant les fortes accélérations.

Utiliser un mode éco peut être un avantage, mais sur certains modèles la diminution des performances de la climatisation sera finalement contre-productive : à quoi bon gagner un peu d’autonomie avec ce mode s’il vous oblige à supporter un habitacle trop chaud.

Recharge : attention à la surchauffe

Avant un long trajet en voiture électrique, mieux vaut anticiper ses arrêts de recharge. C’est particulièrement recommandé en période de forte chaleur, où les temps de recharge peuvent être plus longs et le risque de tomber sur une borne cassée est plus important.

« Au-delà de 45°C pour de nombreuses bornes libre-service, le système de gestion électronique peut déclencher une mesure de sécurité pour éviter la surchauffe. En conséquence, la charge est soit temporairement réduite, soit totalement interrompue », note EDF.

Dans ce contexte, « pensez à utiliser des bornes couvertes pour la recharge en cas de forte chaleur », conseille Engie, ce qui vous permettra également de vous garer à l’ombre.

Comme souvent, attention aux « bonnes astuces » qui peuvent s’avérer dangereuses. Récemment, Numerama indiquait que certains propriétaires de Tesla avaient pour habitude de placer un chiffon humide au niveau du port de charge relié au véhicule, ce qui peut « accélérer la charge ». Mais c’est surtout dangereux et a d’ailleurs poussé la marque américaine à réagir, expliquant sur X (ex-Twitter) que cela fausse la mesure de température des capteurs, justement destinée à éviter toute surchauffe.

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