La stabilité du marché automobile n’est pas encore rétablie. Si les ventes devaient s’améliorer, elles pourraient rapidement recommencer à baisser, comme l’a montré août 2024.
Une baisse de 24% des ventes
En août, le marché des voitures particulières neuves a chuté de 24 % par rapport à août 2023, selon les données de AAA DATA. En pratique, cela se traduit par 85 977 immatriculations le mois dernier contre 113 599 unités en août 2023, ce dernier étant en hausse de 24 % par rapport à août 2022. Ce mois a été le premier à renouer avec un chiffre de croissance positif après la crise du COVID-19.
Les ventes ont donc retrouvé un niveau équivalent à celui de 2022, une période difficile pour l’industrie automobile. Selon Marie-Laure Nivot, directrice des analyses du marché automobile chez AAA DATA : « Le contexte politique incertain impacte la sphère économique, les ménages étant déjà confrontés à des prix et des taux d’intérêt qui restent élevés, et les entreprises adoptant une attitude attentiste concernant leurs investissements. »
Les voitures hybrides sont attrayantes
Les analyses montrent une préférence des Français pour les motorisations hybrides. Après plusieurs mois de croissance, les ventes de voitures hybrides se stabilisent autour de 43% de parts de marché, soit 11 points de plus qu’en août 2023.
Les immatriculations d’hybrides légers (MHEV) ont augmenté de 21 % et celles d’hybrides non rechargeables (HEV) de 7 %. Cette tendance s’explique par un élargissement de l’offre de voitures hybrides. Pour éviter les pénalités et la fiscalité, les constructeurs ont introduit des hybridations dans la plupart de leurs véhicules, y compris les citadines. Certains véhicules n’ont parfois plus de moteurs thermiques au catalogue.
En revanche, les ventes de voitures hybrides rechargeables sont en baisse de 35 %, tout comme celles des moteurs thermiques, avec respectivement -37 % pour l’essence et -43 % pour le diesel. Par ailleurs, les ventes de voitures électriques ont diminué de 33 % en août 2024 par rapport à août 2023. Tesla, par exemple, a perdu 53 % de ses ventes en France sur le dernier mois. L’effondrement est encore plus marqué pour la Dacia Spring, qui a perdu 93 % des immatriculations.
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