En France, les flottes d’entreprises représentent 50 % du marché, et la part des véhicules électriques y est plus faible que chez les particuliers.
(AFP/MARTIN BUREAU)
La ministre déléguée à l’Energie, Olga Givernet, a expliqué jeudi 17 octobre que les entreprises qui ne respecteraient pas leurs obligations en matière de décarbonation de leur parc automobile pourraient être sanctionnées.
Les entreprises, qui achètent près de 50 % des
Les véhicules neufs, « ne sont pas à la hauteur de verdir leur flotte, d’acheter des véhicules décarbonés », a déploré le ministre délégué lors d’une visite au Mondial de l’Automobile de Paris, alors que les ventes de voitures neuves peinent en France.
Les entreprises « ont déjà des obligations », a souligné Olga Givernet. Dans ce cas : pour les entreprises avec
une flotte de plus de 100 véhicules, 20% des renouvellements doivent se faire avec des véhicules à faibles émissions
« mais pas de sanctions », a-t-elle déploré.
Les « véhicules d’occasion de demain »
« Nous avions fait un travail avant la dissolution en tant que parlementaires, ce travail a repris, nous veillons, à l’heure du débat sur le Budget, sur le fait de faire passer ces messages avec une forte incitation financière. » Les entreprises doivent « accélérer le rythme à ce niveau (…).
Ce seront les véhicules d’occasion de demain
(…), et je suis prête à aller très fort sur l’obligation qui incombe à ces entreprises », a ajouté Mme Givernet.
Le marché de la voiture électrique, soutenu depuis plusieurs années par un bonus écologique à l’achat, a explosé à partir de 2021 avant de ralentir depuis le printemps 2024, à
17% de part de marché sur les neuf premiers mois de l’année.
En France, toutes catégories confondues, les inscriptions du mois de septembre ont été les pires des 20 dernières années, et les prises de commandes les pires des 10 dernières années.
« En France, les flottes d’entreprises représentent 50 % du marché
. Pour l’instant, la part de l’électrique sur le marché des flottes est inférieure à celle des particuliers. Ce n’est pas possible », a déclaré lundi à la presse Luca de Meo, directeur général de Renault.