Automobile : la prime à la conversion supprimée dans le budget 2025 – 14/11/2024 à 18:51
Le ministère de l’Economie a confirmé mercredi la suppression de la prime à la conversion, accordée lors de l’achat d’un véhicule peu polluant en échange d’une voiture ancienne, dans le projet de budget 2025 (AFP / CHARLY TRIBALLEAU)
Le ministère de l’Economie a confirmé mercredi la suppression de la prime à la conversion, accordée lors de l’achat d’un véhicule peu polluant en échange d’une voiture ancienne, dans le projet de budget 2025.
« Le gouvernement confirme qu’il met fin au système de prime à la conversion, qui repose sur une condition de retrait d’un véhicule polluant, pour se concentrer sur le bonus écologique », a indiqué à l’AFP un porte-parole de Bercy, confirmant une information de BFM Business et du Figaro. .
Il ne restera aux automobilistes souhaitant acheter un véhicule électrique neuf que des primes à l’achat et du « leasing social », réservés aux ménages les plus modestes.
Le bonus écologique, actuellement de 4 000 à 7 000 euros selon les revenus, « est maintenu, un choix que certains de nos voisins comme l’Allemagne par exemple n’ont pas fait », a justifié la porte-parole de Bercy, qualifiant ce bonus de « principal outil de soutien aux ménages en la décarbonation de leur mode de vie et le développement du marché des véhicules électriques ».
Bercy affirme travailler « en parallèle » sur le recours aux certificats d’économie d’énergie « afin de continuer à accompagner les ménages, notamment les ménages les plus modestes, dans la location de véhicules propres ».
La prime à la conversion des véhicules (immatriculés avant 2011 pour le diesel ou avant 2006 pour les moteurs essence) était distribuée en échange de l’achat d’un véhicule peu polluant.
Le montant maximum de cette prime, déjà réservée à la moitié des ménages les moins aisés, avait d’ailleurs baissé en 2024 pour s’établir entre 1.500 et 5.000 euros, selon les revenus du foyer fiscal.
Le système a porté ses fruits : plus d’un million de primes ont été distribuées entre 2018 et 2022, notamment aux ménages ruraux, selon le ministère de l’Ecologie.
Les véhicules mis à la casse étaient à 75 % diesel et avaient en moyenne 19 ans. Les véhicules achetés étaient à 70 % neufs, et à 66 % « zéro émission » (électriques ou hydrogène).