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J’avais laissé des finances publiques équilibrées », soutient François Hollande qui se demande ce « qui s’est passé depuis

François Hollande critique la ligne de défense du gouvernement qui invoque le Covid et la guerre en Ukraine pour justifier le dérapage des finances publiques.

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« J’ai laissé les finances publiques à l’équilibre », soutient jeudi 4 avril sur France Inter François Hollande, ancien président de la République, alors que le déficit public de la France a atteint l’an dernier 5,5% du PIB, selon les chiffres publiés la semaine dernière par l’Insee, contre les 4,9% initialement prévus par le gouvernement. L’ancien chef de l’Etat assure qu’à la fin de son mandat, il a laissé son successeur Emmanuel Macron avec «des comptes sociaux en équilibre» et « comptes publics en dessous de 3% ». François Hollande se demande quoi « cela s’est passé » pour que nous soyons dans une situation qu’il juge « sérieux ».

Le gouvernement justifie en partie ce dérapage du déficit public par la hausse des dépenses provoquée par la crise sanitaire liée au Covid-19 et la guerre en Ukraine. Mais François Hollande critique cette ligne de défense, affirmant que «Tous les gouvernements ont connu des crises.» Il évoque notamment le « subprimes » en 2008 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pour François Hollande, l’état actuel des finances publiques résulte d’un « augmentation des dépenses face à des événements qui n’étaient pas prévus »sans « réforme structurelle ou redistributive ». L’ancien président socialiste estime que « quoi qu’il en coûte, cela ne pouvait plus continuer. » « Cela a continué sans distinction, sans sélectivité sociale. » Il regrette.

Face à la situation actuelle, François Hollande estime donc que « des mesures doivent être prises », et qu’ils « aurait dû être pris il y a plusieurs années ». « Il y a des moments où il faut savoir contrôler les comptes », affirme l’ancien chef de l’Etat. S’il reconnaît que « les chiffres sont inquiétants »il estime que « Ce serait une erreur de mener d’un seul coup une politique d’austérité qui affecterait la croissance. » Au contraire, François Hollande plaide pour « étaler cette exigence d’effort » sur « cinq ans ». Il recommande également « Regardez ce qui se fait en termes d’aide aux uns ou aux autres pour éviter une sorte d’habitude qui s’installe coûte que coûte. » Il souhaite également « justice sociale ».

François Hollande critique une forme de double standard dans la réforme de l’assurance chômage : « En même temps, nous ne demandons rien aux plus riches, aux entreprises qui ont réalisé des profits considérables. » se plaint l’ancien président. Il dénonce un « réforme uniquement de l’économie budgétaire au détriment des plus modestes ». François Hollande trouve « normal de demander aux entreprises, qui ont réalisé d’énormes profits, de (prendre) leur part de contribution » à l’effort général. Il admet cependant qu’il « il serait trop simple de dire qu’il suffit de taxer des fortunes et des profits considérables pour faire disparaître le déficit ». L’ancien chef de l’Etat voit surtout derrière cette mesure une manière de rapprocher « cohésion sociale et nationale ». Il considère en effet que lorsque des efforts sont nécessaires « à tous sauf les plus riches », cela conduit à une « crise sociale ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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