Mais sur le plan économique, « ce sera un retour aux politiques des années 1990 avec la déréglementation, la privatisation et l’ouverture inconditionnelle de l’économie qui portera un coup dur à l’industrie et aux petites et moyennes entreprises nationales », a-t-il estimé.
Austérité et pouvoir d’achat étranglé
Avant même l’adoption de ce plan, le président Milei s’était félicité d’avoir réalisé « le plus grand ajustement budgétaire non seulement de l’histoire de l’Argentine, mais aussi de l’histoire de l’humanité ».
Son gouvernement a immédiatement appliqué un programme drastique d’austérité budgétaire tous azimuts, avec pour objectif « zéro déficit budgétaire » d’ici fin 2024, et ainsi dompter une inflation chronique (211% en 2023).
Mais les coupes budgétaires, notamment la paralysie des projets publics, couplées à une dévaluation brutale (54%) du peso en décembre, ont étranglé le pouvoir d’achat. Un impact qui a des répercussions sur la consommation, l’activité et l’emploi.
276% d’inflation en un an
L’inflation en Argentine a poursuivi en mai la décélération progressive entamée il y a cinq mois, à 4,2% sur un mois, le plus bas depuis deux ans et demi, mais qui reste écrasante sur un an, à 276,4%.
Mais la consommation et l’activité sont en chute libre. La récession s’installe, l’économie se contractant de 5,3% au premier trimestre par rapport à la même période l’an dernier.
Le produit intérieur brut (PIB) de l’Argentine a enregistré une forte contraction de 5,1% sur un an au premier trimestre, tandis que le chômage atteint désormais 7,7% de la population, selon les chiffres officiels publiés lundi.