Par
Martin Leduc
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Il faudra que la météo soit de son côté. Mais si c’est le cas, alors cette nuit du mardi 30 au mercredi 31 juillet 2024 pourrait être l’une des nuits de l’année pour les astronomes amateurs. Trois phénomènes sont susceptibles de se combiner:deux pluies d’étoiles filantes (les Perséides et les Delta Aquarides), mais aussi et surtout, les aurores boréales.
« Une photo avec une étoile filante au-dessus des aurores boréales pourrait être la photo astronomique de l’été », s’aventure-t-il, avecactu.frGilles Dawidowicz, vice-président de la Société française d’astronomie (SAF).
Nous vous disons tout ce que vous devez savoir pour ne rien manquer de ce magnifique spectacle.
Difficile d’être sûr et certain
Même si les conditions semblent réunies pour assister à un spectacle exceptionnel, on n’en est jamais sûr tant qu’on n’y est pas.
Des étoiles filantes traverseront certainement le ciel mardi soir (et les nuits suivantes jusqu’à la mi-août), mais rien ne garantit que les gens ordinaires pourront toutes les voir à l’œil nu.
Et pour les aurores boréales, les instruments actuels ne permettent pas de les prévoir avec précision. On sait juste, encore une fois, que les conditions pour les voir sont réunies. Après, entre théorie et pratique…
D’autant plus que la possibilité de voir tous ces phénomènes est étroitement liée à la météo. S’il y a des nuages, alors on est assuré : on ne verra rien.
Les Delta Aquarides, tous les 5 ans et les Perséides, tous les ans
Ce qui est déjà certain, c’est qu’il y aura quelques étoiles filantes dans le ciel nocturne. En fait, elles sont de plus en plus nombreuses depuis un certain temps déjà. La raison ? Les Perséides se rapprochent lorsque les Delta Aquarides atteignent leur apogée fin juillet 2024.
Les deux sont pluies d’étoiles filantesEn gros, ce sont des nuages de poussières provenant de comètes. Ces brumes, appelées « tores », suivent une orbite telle que la Terre les croise de temps à autre. Tous les ans pour les Perséides (comme d’autres grosses pluies d’étoiles filantes comme les Léonides, les Lyrides, etc.), et tous les cinq ans pour les Delta Aquarides.
Et si les Aquarides sont bien moins intenses que les Perséides, les Géminides, etc., elles ont le mérite d’exister. « On s’attend à quelques étoiles filantes par heure », dit Gilles Dawidowicz. « Ce n’est pas énorme », reconnaît-il. « Mais on en voit quand même », clame-t-il, expliquant en avoir lui-même vu deux hier encore.
Du côté des Perséides, on s’attend à un peu plus de mouvement : entre 70 et 110 étoiles filantes par heure sont attendues au plus fort, la nuit du 11 au 12 août. Évidemment, ce mardi soir, il n’y en aura pas autant, mais on pourra quand même en voir. Difficile cependant de différencier une étoile filante des Perséides et une des Delta Aquarides.
Les aurores boréales, quand le soleil décide
Point d’orgue du spectacle, notre ciel risque de se parer, dès ce soir, de mille couleurs pastel. Les aurores boréales pourraient faire leur apparition. « Pas aussi belles qu’en mai », tempérait d’emblée Éric Lagadec dans un précédent article.
Il faudra certainement être patient et se préparer à être déçu, car on ne peut pas être sûr de les voir… jusqu’à ce qu’on les voie. On pourra peut-être « voir des nuages grisâtres qui deviennent rouges », explique-t-il, par exemple. actu.frOlivier Katz, prévisionniste en météorologie spatiale au Centre opérationnel de météorologie spatiale alpine.
Comme pour beaucoup de choses en observation astronomique, nous ne sommes pas du tout sûrs que les aurores boréales apparaîtront. Nous ne savons pas non plus combien d’étoiles filantes il y aura ce soir. Mais quoi qu’il arrive, ça vaut la peine de lever les yeux ce soirAprès tout, il est difficile de dormir dans la chaleur et, surtout, c’est gratuit.
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