Invitée sur TF1, la ministre démissionnaire chargée de l’Egalité femmes-hommes regrette que sa décision d’exclure le trompettiste du festival du cinéma américain mette la justice de notre pays dans une position difficile.
Aurore Bergé a réagi à la décision du Festival du Cinéma Américain de Deauville d’exclure Ibrahim Maalouf de son jury. La nouvelle directrice du festival, Aude Hesbert, l’a annoncé ce week-end dans le Tribune du dimanche que le trompettiste n’en faisait plus partie à cause d’un « malaise dans l’équipe » en lien avec la vague #MeToo.
« Ibrahim Maalouf a été acquitté. Si l’on considère que des années après un acquittement, on continue à avoir les stigmates du soupçon, en vérité, il n’y a plus de justice qui vaille dans notre pays. »a déclaré Mme Bergé mercredi sur TF1.
« C’est une décision souveraine du festival »mais, a souligné Aurore Bergé. Avant d’ajouter : « J’ai toujours maintenu une ligne cohérente (…). Évidemment, il faut respecter et accepter la parole des victimes et ne jamais supposer que les victimes mentent et il faut respecter le temps judiciaire. »
Ibrahim Maalouf a été accusé il y a plusieurs années d’agression sexuelle sur mineur, affaire dans laquelle il a été acquitté en 2020.
Dans un message envoyé à l’AFP et au Tribune du dimanche Samedi, l’avocat du trompettiste a déclaré que le festival sacrifiait « un innocent sur l’autel du principe suprême, le spectacle doit continuer pour des intérêts mercantiles ». Il se murmure en effet que les Américains revenus à Deauville cette année voyaient d’un très mauvais œil la présence d’Ibrahim Maalouf au sein du jury…