Passé discrètement en zone mixte sans s’arrêter, très déçu d’avoir complètement loupé ses JO, Aurélien Giraud s’est exprimé dans un post Instagram. Le champion du monde, grand favori pour le podium olympique de la place de la Concorde, a d’abord tenu à remercier le public français très bruyant. « Il est difficile de trouver les mots après une telle journée, a écrit le Lyonnais de 26 ans, éliminé lundi lors des qualifications de street skateboard. Tout d’abord merci sincèrement pour le soutien, les messages et votre gentillesse, merci. Malheureusement rien ne s’est passé comme prévu aujourd’hui (Lundi)…mais c’est le destin… il faut avancer et ne jamais abandonner, surtout pas pour mon pays !
La tête d’affiche du skateboard français a ensuite pointé du doigt la Fédération Française de Roller et de Skateboard. « De plus, la pression que les instances dirigeantes peuvent exercer sur des éléments inutiles à la performance n’aide aucun athlète à s’épanouir dans les meilleures conditions, il continue. Il est temps que cela change. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas bien patiné et j’en assume ma part de responsabilité. Sincèrement désolé de ne pas vous avoir montré mon meilleur patinage. »
Ce n’est pas la première fois que les grands noms du skateboard français critiquent les autorités et leur fonctionnement. Fin juin, juste avant la dernière compétition qualificative pour les Jeux Olympiques, plusieurs skateurs, dont Giraud, avaient adressé un courrier à la FFRS pour demander l’autonomie de leur discipline, afin de « redonner liberté et dignité au skateboard français ».
Au sein du staff de l’équipe de France, les coachs viennent du skateboard, mais pas forcément au sein de l’encadrement technique national et de la direction de la FFRS. Jéromine Louvet, trois fois vice-champion de France et représentant des athlètes assurait alors : « On ne se sent pas respectés. On est dirigés et soutenus par des gens qui ne sont pas du milieu du skateboard, qui ne s’intéressent pas à nous, à notre sport, à notre culture et donc qui ne comprennent pas notre quotidien. Quelle est leur légitimité ? »
Des mots forts. Comme ceux d’Aurélien Giraud sur ses réseaux sociaux, ce lundi.