Aung San Suu Kyi est sortie de prison et a été transférée dans une maison
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Aung San Suu Kyi est sortie de prison et a été transférée dans une maison

Aung San Suu Kyi est sortie de prison et a été transférée dans une maison

L’ancien dirigeant birman est emprisonné depuis le coup d’État de 2021. Selon le porte-parole de la junte Zaw Min Tun, elle doit « recevoir des soins en raison de la canicule ».

La chef de l’opposition birmane déchue, Aung San Suu Kyi, a été transférée par la junte au pouvoir de prison à résidence surveillée, a indiqué mercredi 17 avril une source officielle à l’AFP.

S’exprimant sous couvert d’anonymat, une source militaire a déclaré que l’ancien président Win Myint avait également bénéficié de cette mesure. Cependant, il n’a pas été possible de déterminer dans l’immédiat si la décision concernant Aung San Suu Kyi était temporaire ou représentait une réduction formelle de sa peine.

Vague De Chaleur

Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a déclaré qu’une vague de chaleur avait incité les autorités à prendre des mesures pour protéger les détenus vulnérables.

« Non seulement Daw Aung San Suu Kyi et U Win Myint, mais aussi les prisonniers âgés ont reçu les soins nécessaires en raison de la chaleur extrême », a déclaré Zaw Min Tun.

Aung San Suu Kyi, 78 ans, lauréate du prix Nobel 1991, purge une peine de 27 ans de prison pour une série de condamnations pénales allant de la corruption au non-respect des restrictions de Covid.

Problèmes de santé

Aung San Suu Kyi avait été largement cachée aux yeux du public depuis son arrestation par l’armée lors du coup d’État de 2021, vue une seule fois sur des photos granuleuses des médias d’État prises dans une salle militaire. audience à Naypyidaw et était confronté à des problèmes de santé selon la presse locale. Les médias locaux ont rapporté qu’au cours de son procès qui a duré des mois, Aung San Suu Kyi a souffert de vertiges, de vomissements et était parfois incapable de manger en raison d’une infection dentaire.

Son fils Kim Aris a déclaré à l’AFP en février qu’elle était toujours détenue dans un complexe pénitentiaire à Naypyidaw, la capitale militaire. Un complexe qui ne disposait pas de système de climatisation pendant les périodes de chaleur, avec des murs en béton qui suintaient de l’eau pendant la mousson, décrivait l’année dernière à l’AFP Sean Turnell, incarcéré là-bas depuis plusieurs mois.

Le confinement dans cette capitale isolée contraste fortement avec les années qu’Aung San Suu Kyi a passées en résidence surveillée sous la précédente junte, où elle est devenue une figure démocrate mondialement connue. Durant cette période, elle avait vécu dans le manoir familial de l’époque coloniale, dans le centre de Yangon, après s’être fait connaître lors de grandes manifestations contre la junte d’alors en 1988.

Aung San Suu Kyi reste très populaire en Birmanie, même si son image internationale a été ternie par son accord de partage du pouvoir avec les généraux et son échec à défendre la minorité musulmane persécutée des Rohingyas.

Une amnistie pour 3 300 prisonniers

La junte a également annoncé ce mercredi dans un communiqué l’amnistie de 3.300 prisonniers à l’occasion du nouvel an birman. Elle comprend notamment 13 Indonésiens et 15 Sri Lankais qui seront expulsés, a indiqué la junte. Les autres détenus bénéficient d’une réduction d’un sixième de leur peine, à l’exception de ceux reconnus coupables de meurtre, de terrorisme et de trafic de drogue, précise le communiqué.

Le Myanmar est en proie à une rébellion depuis que l’armée a renversé le gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi en 2021. Mais la junte est désormais confrontée à la plus grande menace de son histoire, subissant des revers et de lourdes pertes au cours des derniers mois. L’organisation locale Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP) estime le nombre de civils morts depuis le début de la répression à plus de 4.800.

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