« Aujourd’hui, on est plus en sécurité dans une Formule 1 à plus de 300 km/h que sur un vélo sur une route du Tour de France », lance Marc Madiot
Le manager général de l’équipe Groupama-FDJ était invité sur franceinfo vendredi, en amont de Paris-Roubaix.
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« Aujourd’hui, on est plus en sécurité en Formule 1 à plus de 300 km/h qu’à vélo sur une route du Pays Basque ou sur le Tour de France », lance, vendredi 5 avril, sur franceinfo Marc Madiot, directeur général de la formation Groupama-FDJ à l’approche de Paris-Roubaix. La course débute ce dimanche et soulève des questions sur la sécurité des coureurs et les risques de chutes, alors que depuis le début de l’année des dizaines de coureurs sont tombés, parfois violemment, entraînant notamment des fractures.
Pour Marc Madiot, on arrive à ce type de chute à cause de plusieurs facteurs : « Parce que ça va de plus en plus vite avec des vélos plus efficaces et avec des pilotes de plus en plus compétitifs. » Il estime que le niveau moyen du peloton est « Très haut » et qu’il n’a pas « jamais été aussi efficace ». Les écarts entre les coureurs et les différentes équipes »serrer« , le pack « on est donc en boule plus longtemps, comme on dit dans le jargon du cyclisme » donc « on augmente le risque »analyse le manager, deux fois vainqueur de Paris-Roubaix.
Pour lui, quand tu as « des cyclistes qui vont de plus en plus vite sur des routes de plus en plus aménagées pour aller de moins en moins vite » à un moment donné « Cela n’arrive plus. » Face à cette situation, Marc Madiot estime qu’il faut avoir « une vraie action chez les fabricants de cycles pour dire qu’on y retourne ». Il fait ainsi un parallèle avec le sport automobile : « Quand ça va trop vite sur un circuit, on fait ce qu’il faut en termes d’aérodynamisme pour ralentir les voitures, on réduit la puissance des moteurs, on trouve des solutions pour assurer la sécurité. » Il attend donc la même chose pour le cyclisme.