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« Aujourd’hui, Free ne peut pas acheter SFR »

« Aujourd’hui, Free ne peut pas acheter SFR »

Xavier Niel : « Aujourd’hui, Free ne peut pas acheter SFR »

Free, comme Orange et Bouygues Telecom, estime que la doctrine européenne empêche pour l’instant un passage à trois opérateurs en France. Acquérir SFR, même partiellement, est aujourd’hui impossible.

A l’heure où SFR, lourdement endetté, subit une fuite massive d’abonnés, notamment sur le mobile, une sempiternelle question se pose : et si un opérateur tentait de le racheter au moins partiellement ? Dans un entretien accordé à Capital (mensuel de septembre) en marge de la présentation de ses résultats semestriels, Xavier Niel confiait l’impossibilité dans l’état actuel des choses d’engager une telle consolidation :

« Je pense que les autorités de la concurrence, européennes comme françaises, ne le permettraient pas. La doctrine européenne, c’est quatre opérateurs par pays sur un marché fonctionnel. Prenez l’Italie : on y est même cinq maintenant ! En France, c’est quatre. La doctrine, c’est quatre. Donc non, aujourd’hui on ne peut pas racheter SFR, même en partie. Pour grandir en France, d’autres ont l’obligation de faire des acquisitions : ce n’est pas notre cas. On a quand même 10 % de croissance organique par an. »il a expliqué.

Même son de cloche du côté de Bouygues Telecom, sondé durant l’été 2023 au même titre que Free par le groupe de Patrick Drahi en vue d’un rachat partiel, Bouygues Telecom s’est montré sans équivoque en novembre dernier, un mariage avec SFR est bel et bien impossible, une consolidation en France aussi. « La consolidation est le rêve de tout le monde. Le petit point important c’est que ce n’est pas possible à cause de la sévérité de l’Autorité de la concurrence, ce n’est pas possible de passer de 4 à 3, ce n’est pas réaliste »a déclaré Olivier Roussat, PDG du groupe Bouygues. Depuis plusieurs mois, Orange et d’autres géants européens des télécoms réclament un changement de régulation et davantage de consolidation. Ils poussent pour une nouvelle approche du contrôle des concentrations. «  La barre de la consolidation sur les marchés nationaux est trop haute  » estime l’opérateur historique qui a réussi cette année à fusionner ses activités en Espagne avec Masmovil.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox

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