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À 72 000 $, le prix de la première des crypto-monnaies a atteint des records historiques, mais la prochaine « réduction de moitié » pourrait entraîner des perturbations majeures.
Bitcoin devrait connaître un nouvel événement marquant de sa jeune histoire aux alentours du 20 avril : la cryptomonnaie la plus connue va subir un nouveau « halving », une opération technique qui a déjà eu lieu à trois reprises depuis 2009 et qui consiste à organiser sa raréfaction. A partir de cette date, la rémunération des « mineurs » de Bitcoin, ces quelque 12 000 propriétaires d’ordinateurs en série qui font fonctionner leurs machines pour créer des Bitcoins, sera réduite de moitié. Ce sont eux qui permettent à la blockchain sur laquelle s’exécute la cryptomonnaie de fonctionner. Ils remplacent collectivement une banque ou une autorité centrale. Mais leur action n’est pas gratuite : ils travaillent contre rémunération, ce qui augmente à chaque fois le nombre d’unités Bitcoin en circulation (1). Toutefois, les cryptomonnaies ont été conçues pour rester limitées : leur nombre ne doit jamais dépasser 21 millions. Le créateur du Bitcoin, dont l’identité n’est pas formellement authentifiée, a décidé de diviser par deux la rémunération des mineurs tous les quatre ans. La barre des 21 millions de Bitcoins ne devrait pas être franchie avant 2140, sauf changement du code source de l’application – qui peut intervenir en cas de consensus majoritaire parmi les mineurs.
Cette « réduction de moitié » est censée faire grimper les prix, mais cette fois elle pourrait les faire fluctuer. Car Bitcoin a atteint cette semaine un nouveau record, dépassant les 70 000 dollars (environ 65 000 euros). Cette fluctuation peut paraître paradoxale,