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augmentation des taxes sur l’électricité mais baisse des prix ? On vous explique comment votre facture va évoluer à partir de février

Les accises sur l’électricité augmenteront le 1er février, mais le gouvernement promet que la facture globale baissera de 9% pour les clients au tarif réglementé.

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La ministre de la Transition écologique et de l'Énergie, Agnès Pannier-Runacher, à la sortie du Conseil des ministres à l'Elysée, le 1er octobre 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

L’époque du bouclier tarifaire sur l’énergie est bientôt révolue. Dans le cadre de la présentation de son projet de loi de finances jeudi 10 octobre, le gouvernement a proposé une augmentation d’une taxe sur l’électricité qui interviendra à partir du 1er février. Malgré cette hausse de la fiscalité, l’exécutif assure que la facture baissera de 9% pour clients au tarif réglementé d’électricité. Comment expliquer cette annonce a priori contradictoire ?

Pour comprendre cela, il faut regarder les accises sur l’électricité, aussi appelées g, que le gouvernement entend augmenter. En février 2022, pour amortir les conséquences de la flambée des prix de l’énergie pour les ménages, celle-ci a été considérablement réduite, à 1 euro par mégawattheure (MWh). Dans un contexte de baisse de l’inflation et de sortie du bouclier tarifaire, il a été porté à 21 euros par MWh en février. Le précédent gouvernement comptait le ramener à son niveau d’avant la crise énergétique d’ici le 1er février 2025, soit 32,44 euros/MWh.

Face au déficit public du pays, l’équipe gouvernementale de Michel Barnier entend aller plus loin. La taxe sera facturée à « une fourchette autour de 50 euros le MWh »a annoncé le ministère de l’Économie. Son montant exact, qui ne figure pas dans le projet de loi de finances pour 2025, sera fixé par décret en février. La mesure devrait permettre de générer 3 milliards d’euros de recettes supplémentaires l’année prochaine.

Pour justifier cette décision, le gouvernement invoque la baisse des prix de l’électricité sur les marchés. Si le coût actuel du MWh n’est pas revenu à son niveau d’avant-crise (40-50 euros), son prix oscillait en septembre entre 60 et 70 euros, loin des sommets atteints lors de la crise énergétique. En août 2022, le montant par MWh atteint un record de 1 000 euros. « Si nous avons eu des prix très élevés, c’est parce que le système électrique a déraillé, que les stocks hydrauliques étaient faibles et que nous avons connu une crise du gaz. La crise de l’électricité étant passée, cela se répercute sur les prix »résumait Nicolas Goldberg, expert en énergie du cabinet Colombus Consulting, mi-septembre à franceinfo.

Dans ce contexte de baisse des prix, le ministère de l’Economie assure que, malgré la hausse des accises sur l’électricité, les 22,4 millions de foyers et entreprises ayant souscrit au tarif réglementé de vente (TRV) observeront un « Baisse de 9 % » de leur facture. Cette baisse doit également concerner les clients qui disposent d’une offre indexée sur le tarif réglementé. Au total, le gouvernement estime que « 80 % des Français » verront leur facture diminuer en moyenne de« une centaine d’euros » par année. Il précise que le taux d’imposition sera fixé en février pour « assurer » ce déclin.

Il sera toutefois inférieur à ce qu’auraient pu espérer les ménages au tarif réglementé. En juin, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, évoquait une baisse de 10 à 15 % au 1er février. De son côté, la Commission de régulation de l’énergie anticipait, dans sa délibération rendue en septembre, une baisse de« au moins 10% » de la facture, sur la base du scénario d’une restitution de l’accise sur l’électricité limitée à 32,44 euros par MWh.

En revanche, la facture s’annonce plus salée pour les 20 % de Français restants qui ne sont pas soumis au tarif réglementé. C’est le cas des contrats dont les prix varient régulièrement en fonction de l’évolution des tarifs de l’électricité, ou encore des clients ayant opté pour une offre à prix fixe. Pour ces derniers, dans la plupart des cas, seul le prix du kWh est véritablement fixé (pour un ou deux ans par exemple). Mais le coût facturé de l’abonnement et des taxes peut toujours évoluer en cours de contrat, souligne le Médiateur de l’énergie. Les fournisseurs pourront ainsi répercuter tout ou partie de la hausse de la taxe électrique sur la facture de leurs clients.

Pour les consommateurs non soumis au tarif réglementéLa baisse des prix de l’électricité aurait pu se traduire par une réduction de la facture ces derniers mois, a expliqué vendredi le ministre de la Transition écologique et de l’Énergie. Mais « il faut faire attention à ce que la baisse de leur facture en 2024 n’entraîne pas ensuite un rebond en 2025 qui serait désagréable »admis vendredi Agnès Pannier-Runacher sur Europe 1. La ministre assure qu’elle sera là »très vigilant dans la discussion avec les parlementaires ».

De plus, ces clients peuvent à tout moment basculer vers une offre à tarif réglementé s’ils le souhaitent. Même si vous souscrivez à une offre fixe, garantissant un prix sur un an par exemple, il est possible de résilier le contrat avant son terme. Pour changer d’offre, la seule étape nécessaire est de souscrire un nouveau contrat, explique le Médiateur de l’énergie. Il appartient alors au nouveau fournisseur de notifier le précédent.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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