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Auditionnée à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen répète que la Crimée est bien russe — RT en français

L’ancien président du Rassemblement national a été entendu par une commission d’enquête parlementaire pour ingérence. Interrogée sur ses relations avec Moscou, elle a rappelé son soutien à l’annexion de la Crimée à la Russie.

« Je le dis, je n’ai aucune difficulté à le dire » : Marine Le Pen n’a pas reculé sur la question du rattachement de la Crimée à la Russie. En 2014, ce territoire alors intégré à l’Ukraine avait rejoint le giron russe à la faveur d’un référendum, un rattachement qualifié d' »annexion » par les puissances occidentales. Lors d’une audition tenue le mercredi 24 mai 2023, celui qui a été président du Front national (rebaptisé Rassemblement national en 2018) et qui est aujourd’hui à la tête d’un groupe de 88 députés à l’Assemblée, s’en est tenu à la position qu’il a tenue depuis une décennie maintenant.

Une déclaration qui pourrait surprendre, alors que Marine Le Pen avait changé de position à l’égard de la Russie depuis février 2022, déclarant alors « qu’aucune raison ne peut justifier le lancement d’une opération militaire contre l’Ukraine par la Russie qui bouleverse l’équilibre de la paix en Europe ». Aussi le nouveau président du RN, Jordan Bardella, avait-il regretté en février dans les colonnes de L’Opinion une « naïveté collective à l’égard des intentions et des ambitions de Vladimir Poutine » au sein du parti national, avant que le conflit n’éclate.

Plus de 3h30 sur le grill

Souvent accusée de fréquentation de Moscou, reçue au Kremlin par Poutine lors de la campagne présidentielle française de 2017, Marine Le Pen a régulièrement été critiquée par ses détracteurs pour des emprunts contractés en 2014 auprès d’une banque tchéco-russe.

La Commission d’enquête sur les ingérences (politiques, économiques et financières des puissances étrangères) a interrogé plusieurs membres du parti de Marine Le Pen. Ce dernier s’est également porté volontaire pour répondre aux questions dès la création de la commission par la voix du président de cette dernière, le député RN Jean-Philippe Tanguy.

Par souci d' »impartialité », c’est le vice-président de la commission qui a mené l’audition, l’élu centriste (Modem) Laurent Esquenet-Goxes. L’entretien a duré plus de trois heures et demie et a porté sur des enjeux politiques tant pour le Rassemblement national que pour ses opposants.

Le prêt de la discorde

Marine Le Pen a rappelé dans son discours devant la commission le contexte de 2014 pour son parti alors appelé le Front national. Une période de déficit due aux défaites électorales depuis plusieurs années et amplifiée par le refus des banques françaises et européennes de leur prêter de l’argent. Rappelant la promesse du président de la République (à la demande du Modem François Bayrou) de créer une « banque de la démocratie » pour éviter les problèmes de financement des candidats, Marine Le Pen a soulevé le problème du financement des partis politiques et des campagnes . En France. Par ailleurs, elle a tenu à dénoncer une « campagne de diffamation inacceptable […] qui visait à suggérer que les idées que nous pouvions défendre auraient pu être influencées par l’émergence de cet emprunt ». Une critique également formulée par Emmanuel Macron lors de leur débat d’entre-deux tours, en avril 2022.

Marine Le Pen a également rappelé que « l’origine des fonds, comme la régularité de ce prêt, comme la régularité des remboursements que nous avons effectués […] ont été préalablement vérifiées par notre banque, c’est une obligation […] les deux commissaires aux comptes de notre mouvement, mais aussi TRACFIN […]la CCNCCFP (Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques) ». Enfin, sur le soupçon de connivence entre l’Etat russe et la banque visée, l’élue du Nord a rappelé que la banque avait fait faillite, ce qui selon elle arrive rarement pour une banque d’une grande puissance mondiale.

La Crimée est russe

La question du prêt évacuée, la vice-présidente de la commission a interrogé Marine Le Pen sur sa position sur le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie. Elle a ensuite affirmé avoir toujours dit la même chose, à savoir que « la Crimée était russe depuis deux siècles […] Fille ukrainienne de 60 ans, donnée par un dictateur […] sur un coup de tête, un caprice ». « Défenseur absolu du référendum, j’ai considéré que les habitants de la Crimée s’étaient librement exprimés en votant le rattachement à la Russie », avait-elle alors déclaré. Cette prise de position sur la Crimée fait de Marine Le Pen une originalité dans le paysage politique français où, parmi les personnalités de premier plan, peu ont adopté une telle ligne.

L’ancienne élue au Parlement européen a également mis en avant son expérience, s’y étant rendue et affirmant avoir rencontré beaucoup de monde et « constaté qu’effectivement ils se sentaient beaucoup plus profondément attachés à la Russie qu’à l’Ukraine ». Et de rappeler « que les gens n’ont pas quitté la Crimée après le référendum ».

Au passage du triple candidat à la présidentielle évacué, son parti pourrait utiliser cette commission pour des cas d’ingérence supposée affectant d’autres formations politiques, notamment celle du Qatargate.



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Remon Buul

Chairman of the board of directors responsible for organizing and developing the general policy of the website and the electronic newspaper, he is interested in public affairs and in monitoring the latest international developments.
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