Une puissante explosion au cœur de Tel-Aviv, non loin d’une annexe de l’ambassade américaine, a fait un mort, un homme d’une cinquantaine d’années, et plusieurs blessés légers, vendredi 19 juillet. Depuis le Yémen, les Houthis ont affirmé, pour la première fois, avoir fait des morts au cœur de la métropole côtière israélienne. L’armée de l’air a indiqué avoir identifié un drone en approche, sans confirmer son origine, et avoir échoué à l’intercepter en raison d’un » erreur humaine « .
L’engin, qui aurait parcouru plus de 2.000 kilomètres, a traversé les défenses israéliennes sans déclencher les sirènes d’alerte de la ville. Il a explosé peu après 3 heures du matin. « La guerre est toujours là, elle est difficile et douloureuse », Le maire de Tel-Aviv, Ron Huldai, l’a rappelé à ses électeurs.
Depuis novembre 2023, le mouvement yéménite a assumé un rôle accru au sein de « l’axe de résistance » dirigé par Téhéran, à la faveur de la guerre à Gaza. Il a affirmé, dans un communiqué, « une opération militaire qualitative, visant l’un des objectifs importants de la zone occupée de Jaffa, connue en Israël sous le nom de « Tel-Aviv ». »
Le 14 juillet, les Houthis avaient déjà revendiqué une frappe de drone sur le port touristique israélien d’Eilat, supposément en réponse aux frappes israéliennes de la veille, qui ont fait 90 morts à Gaza, selon le ministère local de la Santé, dans des tirs visant le chef militaire du Hamas Mohammed Deif, dont la mort n’a pas été confirmée.
Coalition américaine
Les rebelles yéménites avaient fini par être oubliés par Israël, après avoir lancé une série de missiles et de drones vers Eilat, en mer Rouge, en solidarité avec le Hamas après le 7 octobre 2023. Ces frappes n’ont fait ni victimes ni dégâts. Elles représentaient une nuisance lointaine, couplée récemment à des attaques de drones contre ce port revendiquées par des milices chiites irakiennes, également alliées à l’Iran, avec lesquelles les Houthis affirment travailler. Israël a laissé le fardeau de répondre à cette menace à une coalition américaine qui mène depuis janvier des frappes à impact limité au Yémen.
L’État hébreu a d’autres préoccupations, plus pressantes, que les attaques des Houthis contre des navires commerciaux et militaires au large du détroit de Bab el-Mandeb, qui perturbent le trafic international, dont environ 12 % transitaient par ces eaux avant la guerre. Depuis novembre 2023, les missiles et drones houthis ont ciblé plus de soixante navires – dont certains en route vers les ports de leur allié iranien. Ils en ont coulé deux, tué quatre marins et les rebelles ont également saisi un navire.
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