Deux soldats saoudiens, un officier et un sous-officier, ont été tués vendredi dans une attaque dans le centre du Yémen menée par un assaillant. « filiale » au ministère yéménite de la Défense, a rapporté samedi 9 novembre l’agence de presse officielle saoudienne SPA. « Un officier et un sous-officier ont été tués et un autre officier blessé dans une attaque lâche et perfide » à l’intérieur d’un camp militaire dans la ville de Sayoun, a indiqué SPA, citant le porte-parole du ministère saoudien de la Défense, le général de brigade Turki Al-Malki.
L’Arabie saoudite dirige une coalition militaire mobilisée en 2015 pour soutenir le gouvernement yéménite contre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran, qui se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014 et contrôlent depuis de vastes étendues du territoire. La ville de Sayoun est située dans la province de Hadramout, contrôlée par le gouvernement reconnu par la communauté internationale. Les forces de la coalition stationnées dans le camp où l’attaque a eu lieu aidaient à former les forces yéménites à lutter contre le terrorisme et la contrebande, selon SPA.
L’attaquant « ne représente pas les honorables membres du ministère yéménite de la Défense, qui apprécient le rôle positif et important joué par les forces de la coalition dans le soutien au gouvernement »» a ajouté SPA sans donner de détails sur le mode opératoire de l’attaque, qui a eu lieu lors d’un « entraînement sportif ». Un officier yéménite a déclaré à l’Agence France-Presse que l’incident avait commencé par une altercation verbale entre l’auteur yéménite et les Saoudiens, qui avait dégénéré en un échange de coups de feu.
Les corps du défunt et de l’officier blessé ont été transportés en Arabie Saoudite, selon la même source, qui précise qu’une enquête sera menée en coordination avec le ministère yéménite de la Défense pour établir « les raisons et les motifs de l’attaque et arrêter l’agresseur pour le traduire devant la justice ».
Selon l’ONU, la guerre au Yémen a tué des centaines de milliers de personnes et déplacé des millions d’autres, et plus des trois quarts de la population dépendent d’une aide internationale en diminution. Des ONG et des experts de l’ONU ont accusé toutes les parties d’avoir commis des crimes de guerre dans ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique.