Au « Vogue World », Aya Nakamura a brillé, contrairement à la mise en scène des JO spéciaux
Marc Piasecki / Getty Images pour Vogue
Aya Nakamura, ici lors du « Vogue World » organisé à Paris, dimanche 23 juin 2024.
MODE – Comme un aperçu de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ? Anna Wintour et les équipes de Vogue organisé dimanche 23 juin, au sein d’une place Vendôme privatisée pour l’occasion, un show extravagant mêlant défilé sportif, défilé couture et show. Le tout en présence d’athlètes et de personnes venues de toute la planète.
La mission ambitieuse de Monde de la modeune sorte de messe de mode itinérante précédemment organisée à New York et à Londres en 2022 et 2023, était là pour célébrer un siècle de sport et « les merveilles de la mode française », comme l’a indiqué à l’AFP la papesse du style, peu avant que l’événement ait lieu.
HuffPost était là. Et le résultat, bien que très réjouissant pour les créations vestimentaires revisitées de Courrèges, Rabanne, Balenciaga, Jacquemus et certaines autres grandes maisons, l’est un peu moins pour la mise en scène de la compétition sportive internationale qui débute dans la capitale en juillet.
Pendant près d’une heure, tel un ballet au grain ultra-fin, danseurs et athlètes déferlent, sautent et virevoltent sur la place dans tous les sens le temps d’une dizaine de scènes, parfois un peu brouillonnes. Les cyclistes traversent la piste à toute vitesse, nous sommes dans les années 1920. Des baigneurs en bonnet de bain agitent des draps bleus sur fond de swing électro : bienvenue en 1940. À chaque décennie sa discipline.
Aya Nakamura illumine les lieux
Le concept énergique est amusant, mais contraste avec le sérieux des modèles. Un peu à l’image des survêtements des danseurs qui détonnent avec les créations exigeantes (entre autres de Ludovic de Saint-Sernin, Marine Serre ou Nicolas Ghesquière) portées par ces mêmes mannequins lors de ces sketchs.
Les cris des maîtres d’arts martiaux tandis que défilaient les silhouettes « power dressing » de Saint-Laurent accentuaient le contraste. Tout comme la reproduction de l’emblématique course des serveurs lors de la prestation d’Aya Nakamura.
Le chanteur franco-malien a brillé en ouverture du spectacle. Sur scène dans une robe marron à volants ultra corsetée signée Jean Paul Gaultier, la star du RnB francophone est venue interpréter sa chanson Voler dans une version symphonique élégante, tout en rythme. Et presque émouvant, compte tenu de la vague de haine dont elle a été victime après les rumeurs autour de sa présence à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet.
Bad Bunny, Marie-José Pérec et Karla Sofía Gascón
Ce dimanche, elle a ensuite cédé la place à un parterre d’artistes au micro, comme le rappeur portoricain Bad Bunny ou le grand gagnant de la saison 2 de Course de dragsters France Keiona en leader du bal, tous deux transformant la place Vendôme en discothèque à ciel ouvert.
Sur le podium, même son de cloche. On a vu la nouvelle pop star Sabrina Carpenter, sa collègue Katy Perry (à moitié nue dans une création Noir Kei Ninomiya), mais aussi l’actrice et révélation du dernier Festival de Cannes Karla Sofía Gascón, le rappeur Kalash, Rokhaya Diallo et les sœurs Serena. et Vénus Williams.
A l’image des deux champions de tennis, une pléiade d’athlètes phares ont défilé devant les 500 invités, à l’image de Laura Flessel, Djibril Cissé, Blaise Matuidi, Emmanuel Petit ou encore le prodige du basket Victor Wembanyama. Le spectacle, qui s’est engagé à reverser 1 million d’euros au Secours populaire, s’est clôturé avec l’arrivée triomphale de la triple championne olympique Marie-José Pérec dans une gigantesque robe ressemblant au drapeau français. De quoi nous faire oublier les tracas du début.
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