Au Village du monde, la planète solidaire de la Palestine
Plus encore que les années précédentes, un pays a été mis à l’honneur lors du Festival : la Palestine et son peuple qui souffre depuis plus de onze mois de l’acharnement meurtrier du gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahou. Plein de milliers de personnes qui ont arpenté ses allées, le Village du Monde a résonné avec force d’un message de solidarité et de détermination : les peuples de France et d’ailleurs sont du côté de la juste cause des Palestiniens.
Si ce soutien est notable chaque année, il a été frappant ce week-end, puisque le drapeau panarabe à quatre couleurs était omniprésent, flottant bien au-delà de la place de l’État de Palestine ou de la rue portant le nom du leader palestinien emprisonné depuis vingt-deux ans, Marwan Barghouti.
Les souffrances inimaginables du peuple de Gaza, et celles des Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, ont été placées au cœur de la programmation de l’espace de débat du Village, où « on peut faire le plein d’énergie combative pour mieux continuer à se battre chez nous « , confie Françoise, militante PCF et enseignante syndicale Snuupp à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). « Ce qui se passe là-bas depuis le 7 octobre est un massacre, un génocide qui nous révolte, et il est important que Humanité et sa Fête existent pour en parler comme il se doit, elle continue, à la hauteur des atrocités subies par les populations civiles. »
L’humanité, toujours avec la Palestine
Françoise portait le keffieh. Elle n’était pas la seule. Partout, les festivaliers ont affirmé leur soutien à la lutte palestinienne et ils sont venus nombreux échanger avec les militants des associations présentes au Festival (l’Association Solidarité France-Palestine, le collectif Urgence Palestine, l’Union juive française pour la paix et bien d’autres). Samedi matin, lors de l’inauguration du Village du monde, l’ambassadrice de Palestine en France, Hala Abou Hassira, aux côtés d’Angela Davis et de Fabien Gay, a reçu une standing ovation.
« Un bilan terrible « , « entreprise génocidaire « , « Processus coloniaux et d’apartheid » : face à la cruauté indescriptible des dirigeants israéliens, le sénateur communiste et directeur du journal a rappelé que « Humanité continuera toujours à soutenir la Palestine « Dans un espace de débat (du nom du regretté et infatigable militant pro-palestinien Fernand Tuil) qui affichait systématiquement complet, des intervenants de premier plan se sont relayés pour évoquer les horreurs endurées par les civils, notamment à Gaza.
Ahmad Abu Holi, membre du comité exécutif de l’OLP, l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri, Munther Amira, président du Comité populaire du camp de réfugiés d’Aida (Cisjordanie), Nasser Abou Bakr, président du Syndicat des journalistes palestiniens, Aurélie Godard, anesthésiste-réanimatrice de l’organisation Médecins sans frontières, en mission à Gaza il y a quelques mois…
Arrêtez le carnage
« Le témoignage du professeur de littérature française (Falestine Rusrus – Note de l’éditeur), qui a raconté l’horreur des bombardements à Gaza ou la vie avec un litre d’eau potable par semaine pour six personnes, m’a brisé le cœurraconte Margot, une étudiante toulousaine. Puis il m’a donné la rage et enfin la volonté d’agir de manière plus concrète pour arrêter ce carnage. » a-t-elle déclaré, tenant un tract de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions.
« Nous n’abandonnerons jamais notre combat pour notre droit à l’autodétermination, et nous comptons sur vous à un moment où Israël attaque l’existence même de notre peuple ! » a martelé l’ambassadeur palestinien, tout en saluant l’engagement de tous les présents.
Pour le vice-président de l’AFPS, François Rippe, « Cette ferveur militante n’est pas surprenante dans un lieu qui symbolise un journal, et un parti, le PCF, qui depuis des années soutiennent la Palestine. Plus que jamais, cette solidarité doit perdurer. Merci à Humanité et en sa fête de nous donner l’occasion « A quelques pas de lui, une grande banderole rouge, noire, verte et blanche flotte au-dessus d’un stand dont le nom résonne comme un objectif que chacun au Festival entend atteindre un jour : l’État de Palestine.
Avant de partir, une dernière chose…
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