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Au Venezuela, un candidat de l’opposition convoqué pour enquête criminelle

Le procureur général Tarek William Saab estime que le site d’opposition usurpe le pouvoir du Conseil national électoral.

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Le candidat de l'opposition vénézuélienne à la présidentielle, Edmundo Gonzalez Urrutia, s'adresse à ses partisans le 30 octobre 2024, à Caracas. (YURI CORTEZ / AFP)

Le candidat de l’opposition vénézuélienne Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle du 28 juillet, sera convoqué par le parquet pour une enquête criminelle, a déclaré vendredi 23 août aux journalistes le procureur général Tarek William Saab. Saab a expliqué que le site Internet sur lequel l’opposition a publié ses résultats présidentiels « usurper(ait) » le pouvoir du Conseil national électoral (CNE).

« Il devra se présenter à cette convocation pour témoigner (…) sur sa responsabilité avant le 28 juillet, pendant le 28 juillet et après le 28 juillet pour sa « récalcitrance », sa désobéissance aux autorités légitimement constituées »a ajouté le magistrat. « Il devra prendre ses responsabilités » Le procureur accuse notamment l’opposition d’être responsable des violences post-électorales. L’annonce de la réélection de Nicolas Maduro a provoqué des manifestations spontanées, brutalement réprimées. Elles ont fait 27 morts, 192 blessés et 2 400 arrestations, selon des sources officielles.

Le parquet a ouvert des enquêtes le 6 août, notamment sur : « usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l’insurrection, association de malfaiteurs » contre Edmundo Gonzalez Urrutia et la leader de l’opposition Maria Corina Machado. « annoncer un faux vainqueur de l’élection présidentielle (…) inciter ouvertement les policiers et les militaires à désobéir », Selon le communiqué du parquet de la République de début août, les deux leaders de l’opposition vivent dans des conditions de semi-clandestinité depuis le début du mois.

La Cour suprême a validé jeudi la réélection de Nicolas Maduro pour un troisième mandat de six ans, assurant qu’elle transmettrait au parquet le dossier de M. Gonzalez Urrutia qui ne s’était pas présenté à la convocation du tribunal supérieur. Nicolas Maduro, 61 ans, a été déclaré vainqueur avec 52% des voix par le CNE, qui n’a cependant pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, affirmant avoir été victime d’un piratage informatique.

Les États-Unis et dix pays d’Amérique latine ont rejeté la décision de la justice vénézuélienne de valider la victoire de Nicolas Maduro à l’élection présidentielle du 28 juillet, selon un communiqué conjoint publié à Quito.« acte d’ingérence inacceptable » ce rejet de la décision de la Cour suprême.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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