Au Togo, le parti au pouvoir remporte largement les élections régionales, l'opposition crie à la fraude
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Au Togo, le parti au pouvoir remporte largement les élections régionales, l’opposition crie à la fraude

Au Togo, le parti au pouvoir remporte largement les élections régionales, l’opposition crie à la fraude
Dans un bureau de vote à Lomé, au Togo, le 29 avril 2024.

Le parti au pouvoir au Togo a largement remporté les élections régionales organisées fin avril, ont annoncé lundi 6 mai les autorités électorales, consolidant ainsi la position du président Gnassingbé après une victoire écrasante de son parti aux législatives. L’Union pour la République (UNIR) a remporté 137 sièges sur les 179 en jeu lors du scrutin régional du 29 avril, selon les résultats provisoires publiés lundi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les partis d’opposition ont obtenu 39 sièges et les indépendants, trois. Selon la CENI, la participation était de 61%.

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Les résultats doivent encore être confirmés : par la Cour constitutionnelle, pour les élections législatives, et par la Cour suprême, pour les régionales. Les élections régionales ont été organisées le même jour que les élections législatives, elles aussi remportées haut la main par l’UNIR : l’opposition, qui avait dénoncé un « mascarade électorale »n’a glané que cinq sièges de député sur 113, et l’UNIR, les 108 autres.

« Ce ne sont pas des élections, c’est un hold-up électoral », a déclaré Paul Dodji Apévon, président des Forces démocratiques pour la République (FDR), dont le parti a remporté un seul siège de député. De son côté, Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais (PT), a dénoncé dimanche « mascarade électorale » et a appelé l’opposition à « réorienter (son) lutte « .

« C’est une humiliation totale »

Ces allégations de fraude ont été balayées par Raymonde Kayi Lawson, députée de l’UNIR. « L’opposition ne peut que crier à la fraude, c’est un jeu équitable. C’est une humiliation totale »a-t-elle déclaré, estimant que l’opposition avait « écrasé comme un Boeing tombant du ciel ». « L’opposition doit prendre ses responsabilités et se rapprocher de la majorité présidentielle pour que nous puissions tous construire le Togo »ajouté Mmoi Lawson.

Les observateurs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se sont dits satisfaits du déroulement de ces élections.

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Les deux élections ont eu lieu après une réforme éclair de la Constitution, destinée, selon l’opposition, à maintenir au pouvoir le président Faure Gnassingbé. Ce changement a fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Depuis cette réforme, le pouvoir est entre les mains du président du conseil des ministres, qui sera le chef du parti majoritaire à l’Assemblée. Ce poste revient donc à M. Gnassingbé, président de l’UNIR. L’opposition espère qu’il deviendra président du conseil des ministres et qu’il le restera pendant les six prochaines années, tant que l’UNIR conservera sa majorité.

Le Monde avec l’AFP

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