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Au Texas, Trump sur l’immigration, Harris avec Beyoncé pour défendre le droit à l’avortement : Actualités

Au Texas, Trump sur l’immigration, Harris avec Beyoncé pour défendre le droit à l’avortement : Actualités

Kamala Harris et Donald Trump ont tous deux choisi le Texas vendredi, le premier pour s’exprimer sur le droit à l’avortement en compagnie de la superstar Beyoncé, qui défendait le droit des femmes à contrôler leur corps, le second pour évoquer la crise migratoire.

Il s’agit d’une étape peu orthodoxe dans la dernière ligne droite de cette course très serrée avant l’élection du 5 novembre qui divise les hommes et les femmes comme jamais auparavant.

A Houston, c’est dans un stade plein de 22.000 places que Beyoncé, icône du féminisme en musique qui a donné à la campagne son hymne officiel avec sa chanson « Freedom », est montée sur scène, après les interventions de sa mère et de sa sœur.

« Je ne suis pas ici en tant que célébrité, je ne suis pas ici en tant que politicien. Je suis ici en tant que mère », a déclaré la star de 43 ans.

« Une mère qui s’inquiète du sort du monde dans lequel vivent mes enfants et tous nos enfants. Un monde dans lequel nous avons la liberté de contrôler notre corps », a-t-elle ajouté avant d’appeler l’Amérique à chanter « à l’unisson » une « nouvelle chanson ».

Kamala Harris l’a chaleureusement remerciée sur scène, avant de prévenir le public : « Nous sommes à 11 jours d’une élection qui décidera de l’avenir de l’Amérique, y compris de la liberté de toutes les femmes de prendre des décisions pour leur corps. »

La vice-présidente n’a aucune chance de l’emporter dans l’Etat conservateur du Sud mais elle l’a choisi pour symbole, le Texas ayant interdit l’avortement après que la Cour suprême a mis fin en 2022 à la protection fédérale de ce droit.

– « Célébrités branchées » –

Avant son intervention, une femme est venue témoigner sur scène avec son mari. Elle a déclaré qu’elle avait failli perdre la vie parce qu’on lui avait refusé l’avortement jusqu’à ce qu’elle soit en danger de mourir.

Le gynécologue Todd Ivey, accompagné d’autres médecins, a poursuivi en rappelant qu' »à cause de Donald Trump », il pourrait « être jeté en prison à vie pour avoir prodigué des soins » liés à la santé reproductive des femmes.

Donald Trump, 78 ans, se félicite régulièrement d’être à l’origine de la décision de la Cour suprême à travers ses nominations de juges conservateurs.

« Kamala est à une soirée dansante avec Beyoncé », a raillé Donald Trump lors d’un rassemblement dans le Michigan.

« Je protégerai les femmes et les familles », a-t-il ajouté. « Je les protégerai des criminels qui viennent de la frontière. »

L’ex-président a une nouvelle fois critiqué la porosité de la frontière sud des Etats-Unis. La veille, celui qui continue de durcir sa rhétorique sur l’immigration avait estimé que les Etats-Unis étaient « devenus la poubelle du monde ».

– Division hommes/femmes et dans les médias –

Plus tôt dans la journée, au Texas, le septuagénaire avait enregistré un podcast avec Joe Rogan, un animateur particulièrement apprécié des hommes et favorable à sa cause sur la plupart des sujets, retardant de plusieurs heures son rendez-vous dans le Michigan.

Avec ce spécialiste des arts martiaux, Donald Trump a évoqué son parcours, avec de nombreuses digressions, mais a également évoqué son amour pour les sports de combat et la santé des jeunes hommes et la nutrition, thèmes chers à son hôte.

Donald Trump poursuit son offensive de campagne auprès des hommes, notamment les plus jeunes et ceux issus des classes populaires, que son discours machiste attire de plus en plus.

Selon les sondages, le scrutin du 5 novembre, extrêmement serré, pourrait révéler un fossé plus que jamais béant entre les électrices, traditionnellement penchées du côté démocrate, et les hommes, plus conservateurs.

Les derniers sondages d’opinion montrent toujours les deux prétendants à la Maison Blanche dans une situation difficile dans les sept Etats charnières qui décideront de la victoire. Ils sont chacun à 48% des intentions de vote, selon un sondage New York Times/Siena College.

L’élection fait également sensation dans les rédactions de la presse américaine : le prestigieux Washington Post, qui avait soutenu les candidats démocrates lors des quatre dernières élections, a créé la surprise en annonçant vendredi que, cette fois, il ne ferait aucun commentaire.

Le directeur général du journal appartenant au milliardaire Jeff Bezos a évoqué un souci d’« indépendance ».

Le New York Times a annoncé son soutien à Kamala Harris tandis que le New York Post, tabloïd conservateur appartenant au magnat Rupert Murdoch, a appelé vendredi à voter pour Donald Trump.

publié le 26 octobre à 6h08, AFP

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