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Au Sénégal, plus de 200 migrants interceptés par la marine

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko prononce un discours lors d'une conférence à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le 16 mai 2024.

Quelques jours après le naufrage meurtrier au large de la Mauritanie d’un bateau parti des côtes sénégalaises, l’armée sénégalaise a annoncé, samedi 20 juillet, avoir intercepté la veille plus de 200 embarcations. « migrants irréguliers » à bord d’une pirogue.

L’embarcation interceptée vendredi par la marine avait à son bord 202 personnes, dont cinq femmes et un mineur, a rapporté samedi la Direction des relations publiques des armées (Dirpa) sur X. Elle a été stoppée par un patrouilleur de la marine dans la localité de Lompoul, une zone de pêche située dans le nord du pays. Les 202 candidats à l’émigration étaient « remis aux services compétents » Vendredi, a annoncé Dirpa.

Près de 90 migrants en partance pour l’Europe ont péri début juillet au large de la Mauritanie dans le naufrage de leur embarcation, et des dizaines d’autres sont portés disparus. L’embarcation avait quitté la frontière entre la Gambie et le Sénégal avec 170 passagers à bord, selon l’agence de presse officielle mauritanienne, citant des survivants.

La route de l’Atlantique est particulièrement dangereuse

Après cette tragédie, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a appelé les jeunes à ne pas emprunter la périlleuse route atlantique vers l’Europe. « J’en appelle encore une fois à la jeunesse : votre solution ne se trouve pas dans les canoësa-t-il déclaré devant des centaines de jeunes à Saint-Louis. L’avenir du monde est en Afrique et vous, les jeunes, devez en être conscients. Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance significative, c’est l’Afrique.

La route de l’Atlantique est particulièrement dangereuse, en raison de ses forts courants et parce que les migrants voyagent sur des bateaux surchargés et pas toujours en état de naviguer, où l’eau potable fait généralement défaut. Mais cette route est de plus en plus utilisée, en raison du renforcement de la surveillance en Méditerranée, par des jeunes en quête d’un avenir meilleur en Europe.

Selon Caminando Fronteras, une ONG espagnole, plus de 5 000 personnes sont mortes en tentant de rejoindre l’Espagne par la mer au cours des cinq premiers mois de l’année, soit 33 décès par jour. Il s’agit du bilan quotidien le plus élevé depuis que l’ONG a commencé à collecter des données en 2007.

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Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

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