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Au Sénégal, fin d’une campagne tendue pour les élections législatives

Au Sénégal, fin d’une campagne tendue pour les élections législatives
Partisans du Premier ministre, Ousmane Sonko, lors d'un meeting à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, le 13 novembre 2024.

Au Sénégal, la campagne électorale pour les législatives anticipées, prévues dimanche 17 novembre, se termine dans une ambiance tendue, parfois ponctuée de violences. Mardi, à l’appel du Premier ministre, Ousmane Sonko, tête de liste du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), une réunion s’est improvisée dans la capitale, à seulement quelques dizaines de mètres de la maison de Barthélémy Dias, l’actuel maire de Dakar et tête de liste de la coalition d’opposition Samm Sa Kaddu.

Lundi, M. Sonko a appelé ses militants à « devoir de réponse » Pour « venger » les attentats contre certains de ses militants à Saint-Louis, dans le nord du pays, dont il accuse la coalition de M. Dias d’en être responsable. « Que chaque acte de violence subi par Pastef depuis le début de la campagne, que chaque patriote attaqué et blessé soit vengé de manière proportionnelle », il a écrit sur Facebook, signant le retour de gatsa gatsa (une variante wolof de la loi du talion).

En réaction à ces propos, la coalition de M. Dias a dénoncé une « appel au meurtre assumé par l’actuel premier ministre »rapportant qu’elle avait elle-même été prise pour cible par « attaques multiples ».

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Ousmane Sonko a finalement appelé à l’apaisement, après l’annonce par le ministère de l’Intérieur de l’arrestation de 81 personnes, dont 77 membres sécuritaires de la coalition Sam Sa Kaddu. « N’attaquez personne. Désactivez tout, mais restons vigilants »a-t-il déclaré.

Pastef vise la majorité absolue

Les premières violences ont éclaté dès le lancement de la campagne électorale. Fin octobre, le QG de campagne de Barthélémy Dias à Dakar a été incendié, tandis que des rixes entre militants ont éclaté à travers le pays, faisant plusieurs dizaines de blessés, selon l’ONG Forum Civil. « Les élections législatives constituent un enjeu de pouvoir très fort, tant pour l’opposition que pour le pouvoir en place, d’où cette tension permanente »analyse Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé de sciences politiques à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis.

Ces élections législatives anticipées ont été convoquées début septembre par le président Bassirou Diomaye Faye, élu le 24 mars avec 54% des voix, mais qui se retrouve sans majorité à l’Assemblée nationale. Au total, pas moins de 41 listes de coalition et partis politiques ont été validés par la Direction générale des élections pour se présenter à ce scrutin à un tour, à la fois majoritaire (pour les 112 élus départementaux) et proportionnel (pour les 53 élus). national).

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