Au Sénat, le PDG de TotalEnergies justifie ses investissements dans le pétrole et le gaz
Patrick Pouyanné n’aura pas été ébranlé par les questions des sénateurs. Interrogé, lundi 29 avril, dans le cadre de la commission d’enquête sur « des moyens mobilisés et mobilisés par l’Etat » Pour que TotalEnergies prenne en compte et respecte les obligations climatiques de la France et ses orientations de politique étrangère, le PDG du groupe a longuement défendu sa stratégie, qu’il considère « incompris en France ».
Il a d’abord réaffirmé son choix clair de s’appuyer sur deux piliers : la poursuite de la production de pétrole et surtout de gaz, qui doit croître de 2 à 3 % par an d’ici 2030, et le développement de capacités électriques bas carbone. Pour justifier l’ouverture de nouveaux gisements de pétrole et de gaz, que climatologues et experts qualifient d’incompatible avec le respect de l’accord de Paris sur le climat de 2015, M. Pouyanné a répété qu’il n’agissait que pour répondre à la demande, afin de continuer à fournir de l’énergie. » abordable « .
Il a, dans le même temps, critiqué le scénario « net zéro » de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), trajectoire de référence publiée en 2021, selon laquelle aucun nouvel investissement gazier ou pétrolier n’est nécessaire, et qui prévoit une baisse des cours du pétrole. production à 20 millions de barils de pétrole en 2050, contre environ 100 millions aujourd’hui.
Des projets contestés
« L’AIE a tracé une ligne droite, a constaté que la pente était de 4 % par an, ce qui correspond au déclin naturel des gisements pétroliers. Mais la même AIE nous explique que la demande de pétrole augmente chaque année ! Je veux que nous ayons une nouvelle Bible, un nouveau pape, mais ce scénario n’est pas la réalité que nous vivons. a lancé M. Pouyanné.
« Vous avez une responsabilité dans l’évolution de la demande », a répondu le rapporteur Yannick Jadot, à l’initiative de cette commission d’enquête. Le sénateur (écologiste) de Paris a souligné que TotalEnergies, comme toutes les majors européennes, pourrait commencer à investir massivement dans les énergies renouvelables plutôt que dans le gaz.
M. Pouyanné a également justifié un certain nombre de projets contestés à l’étranger. En Ouganda et en Tanzanie, le projet de pipeline transfrontalier EACOP est particulièrement critiqué pour son impact environnemental et social. Comme d’autres responsables de l’entreprise interrogés avant lui, le PDG du groupe a reconnu que tout n’avait probablement pas été géré de manière appropriée. » parfait « mais il a assuré que la grande majorité des personnes qui ont dû être déplacées (19 000 ménages) étaient satisfaites.
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